13 février 2003

 

*Aaaaah* (soupir d'aisance)
Déclaration d'amour

Fond sonore : Ni Peng et Ni Wom
Je porte : mon pyjama
Atmosphère : graalesque
In the mood for : a holy grail



Ce soir, ARTE, je t'aime. Sacré prograamme.



Bidibi posted this at 21:25.

 

Happy birthday, Jeopardix !
Jeopardix²

Fond sonore : K's choice, "Almost happy" (Almost happy, 2000)
Je porte : mon pyjama, encore, oui je sais.
Atmosphère : pas réveillée
In the mood for : a rude awakening



Hier, pour m'amuser, j'ai tapé "Jeopardix" dans Google. Et je me suis aperçue que de nombreux bloggeurs faisaient leur petit jeopardix dans leur coin, en catimini. L'occasion pour moi de découvrir leur blog qu'en général je ne connaissais pas, et surtout, de me délecter de leurs questions insensées à mes réponses foutraques. Je m'étais inquiétée du succès mitigé du dernier jeopardix, me voici maintenant rassurée. Pour continuer à illuminer mes journées, amis lecteurs férus du jeopardix, pourrez-vous dorénavant me prévenir en section commentaire quand vous participez au jeu-star de l'Ecume (*mmpppf, "jeu-star"...)? Je vous en serai éternellement reconnaissante...
Allez zou, maintenant va falloir que je ponde dix réponses insensées...

1) Ce n'est qu'un mythe errant (aaah j'ai quand même réussi à le caser)
2) Autant passer son dimanche soir avec Paul Amar.
3) Non, merci, je n'ai pas besoin de ça en ce moment en plus du reste.
4) Franchement, j'en serais vraiment malade.
5) Euh, vous pouvez répéter la question?
6) Botzaris
7) Et Plastic Bertrand, alors?
8) Je trouve qu'elle ressemble un peu à Chucky.
9) Honnêtement, ça me gonfle.
10) Je pense que Patrice Drevet ferait l'affaire.

Alors là moi je dis bon courage. Je me suis surpassée...



Bidibi posted this at 11:04.


12 février 2003

 

Bidibi Jones à l'écoute de ses lecteurs
Mercredix bis


Fond sonore : ne nous perdons pas
Je porte : dans de vains
Atmosphère : et inutiles
In the mood for : détails



On m'a dit que mes posts étaient trop longs et qu'on n'avait pas la patience de me lire jusqu'au bout. Alors, cher on, voilà pour toi un résumé du mercredix, un mercredix bis. Non, non, ne remercie pas, on. Bien entendu, c'est off. (Là, y'en a deux qui suivent, et encore je suis optimiste).
Pour les autres, le mercredix trois fois trop long est juste un peu plus bas, non, un peu plus à gauche, oui, oui, là, aaahhhh.

1/ Supportez-vous votre voix quand vous l'entendez sur une bande enregistrée ? Quel sentiment vous inspire cette écoute ?
Oui.

2/ Pouvez-vous imaginer un périphérique de lecture plus pratique qu'un livre ? Seriez-vous triste que le livre soit remplacé par autre chose ?
Non. Oui.

3/ Existe-t-il une expérience "paranormale" (au sens très large du terme) dont vous aimeriez être le centre, histoire de vérifier par vous-même son fondement ? Exemple : se faire transformer en poule par un hypnotiseur, expérimenter sur soi-même les "points vitaux" des ninjas, etc...
Oui.

4/ Les acteurs du muet, avec leurs gestes saccadés, leur teint fardé, vous font-ils peur ?
Oui.

5/ Aimez-vous avoir un ennemi, ou plutôt, un adversaire ? Quelqu'un qui n'a pas vraiment d'importance dans votre vie mais à qui vous aimez vous confronter ?
Ouiiii. Ouiiii, encore !

Avez-vous, pour reprendre le pléonasme enfantin habituel, une "cachette secrète" ? En quoi consistait-elle ?
Vi. Chut.

7/ Durant votre adolescence, quelle est la chose que vous auriez rêvé de faire pendant une soirée (une boum, une surprise-party, une fête, you name it), et que vous n'avez justement jamais fait ?
Snourgl.

8/ Avez-vous un comédien de doublage préféré ? (on pourra se contenter d'une réponse style "le mec qui double untel").
Michel Roux.

9/ A quoi ressembleraient vos armoiries imaginaires ?
Bleues.

10/ Est-ce que la théorie de l'évolution des espèces vous satisfait pleinement, en l'état ? (je me suis toujours demandé comment un poisson pouvait avoir l'idée de se dire : "tiens, là, je vais essayer de marcher sur le sol, pour rigoler". Enfin, j'exagère, mais ça m'intrigue quand même).
Non.




Bidibi posted this at 23:20.

 

Demain il fera beau
MercreXVI


Fond sonore : The beatles, "Sun king" (Abbey road, 1969)
Je porte : les yeux plus très en face des trous
Atmosphère : détendue
In the mood for : a tea



Un mercredix qu'il est bien, avec des réponses interminables et des images dedans.

1/ Supportez-vous votre voix quand vous l'entendez sur une bande enregistrée ? Quel sentiment vous inspire cette écoute ?
Je suis bien obligée de la supporter, à vrai dire. C’était vraiment difficile au début, et puis on s’y fait. Tiens, je fais l’expérience en direct, là, pour voir, avec un vieux bout d’essai… «Quatre victimes dont’z’une dans un état grave…». Ciel, je fais des fautes d’orthographes en parlant… en fait, je me réécoute rarement, et pourtant je devrais : qu’est-ce que je suis fatigante à ne jamais respirer entre deux phrases ! C’est bien, grâce au mercredix, je viens de me découvrir un nouveau complexe. Cela dit, avant qu’elle ne devienne un «outil», ma voix ne me complexait pas tant que ça, mais mes amis m’accusaient de la forcer un peu sur mon répondeur, de sorte qu’avec la musique d’ambiance en fond sonore, ils avaient l’impression d’être tombés sur quelque messagerie rose. C’est ainsi qu’est née la légende de ma prétendue «voix glamour», toujours disponible sur mon répondeur.
C’est peut-être pour ça que personne me rappelle pour mon futur boulot de-dans-quatre-mois-que-j’ai…
Snourgl.

2/ Pouvez-vous imaginer un périphérique de lecture plus pratique qu'un livre ? Seriez-vous triste que le livre soit remplacé par autre chose ?
L’ayant expérimenté récemment et en dépit de mes primes réticences, la lecture sur ordinateur (portable) est plutôt agréable. Ce que j’aime, c’est qu’on imprime son propre rythme à la lecture, qu’on découvre le texte au fur et à mesure, sans être tenté de laisser vagabonder son regard sur la page suivante pour découvrir quelque indice sur la suite de l’histoire. Mais j’aime «posséder» mes livres, les soupeser avant de les ouvrir, inspecter la couverture, sentir leur papier, et surtout, selon un rituel qui ne m’honore pas franchement, aller voir ce qui se passe à la dernière page avant même de commencer la lecture… Rien que de très ordinaire en somme. Le texte n’a plus besoin de l’objet-livre pour exister aujourd’hui. Cela dit, il est certains récits que j’aimerais un jour tenir entre mes mains, avec une très jolie couverture et un nom de grand éditeur clairvoyant dessus…

3/ Existe-t-il une expérience "paranormale" (au sens très large du terme) dont vous aimeriez être le centre, histoire de vérifier par vous-même son fondement ? Exemple : se faire transformer en poule par un hypnotiseur, expérimenter sur soi-même les "points vitaux" des ninjas, etc...
J’ai déjà été «hypnotisée» lors du spectacle de magie de ma colonie de vacances, il y a de cela bien des lustres. (ciel, j’avais encore ma frange, et mon appareil à bagues…). Enfin pas «hypnotisée» au sens classique du terme : en fait il y avait là un monsieur qui portait un turban sur la tête (et une tonne de terracota shiseido sur la tronche pour faire croire qu’il était le frère de Ravi Shankar), et qui prétendait lire l’avenir. Donc évidemment, alors que je m’étais cachée sous un banc pour éviter qu’il ne me désigne comme cobaye de son expérience, mes camarades, tout excitées (on a tous eu douze ans, l’âge le plus con du monde) ont fait de grands signes à Mr. Terracota en pouffant de rire. Une minutes plus tard, j’étais sur la «scène», (comprenez l’estrade de l’école-mairie-salle des fêtes du trou perdu où on avait été envoyés par nos parents) et Mr. T. m’a posé la main sur le front (pouffements de rire de mes amies boutonneuses) en ouvrant bien grand les yeux comme le génie de la bouteille dans les vieux films d’aventures. Ensuite, il est parti en coulisses, et on m’a dit de m’asseoir sur une des trois chaises qui se présentaient à moi, puis de retourner parmi mes coturnes. Eh bien vous n’allez pas le croire, mais Ravi Shankar junior, en revenant, a désigné la chaise où je m’étais assise. A l’époque, ça m’a tellement retournée que je n’en ai pas dormi pendant trois nuits, quoi que je me demande si c’était pas parce que mes cochambres n’arrêtaient pas de pouffer en parlant de Diego, le moniteur de ski bronzé (moi j’étais amoureuse du même garçon depuis le CM1, et je lui étais d’une fidélité rare, surtout si l’on tient compte du fait que lui était fou de ma sœur et était sorti avec tout ce qui portait jupette au collège, sauf moi, qui en portait pourtant de fort jolies). Bref, je m’égare, Saint-Lazare (mmmpppfff), tout ça pour dire que sur le coup, j’avais été très impressionnée par le mage indien, mais que l’entrée en seconde et la découverte du monde merveilleux des probabilités ont un peu tempéré ma fascination.
Pour répondre (tout de même) à la question, j’aimerais bien expérimenter la lévitation. Parce que l’histoire de la fille découpée en rondelles, là, j’aurais trop peur de la fausse manip, tout de même.

4/ Les acteurs du muet, avec leurs gestes saccadés, leur teint fardé, vous font-ils peur ?
Ils m’amusent plutôt. J’ai la nette impression qu’à cette époque, toutes les femmes se ressemblaient, avec leur bouche en cœur, leur coupe à la Louise Brooks, leurs gros yeux roulant comme des billes, leur chapeau cloche (ah, le chapeau cloche… mon rêve…) et, effectivement, leurs mimiques faciales qui, à la longue, peuvent devenir terrifiantes, de poule donner la chair. (Un jeu de mot se cache dans la phrase précédente. Sauras-tu le découvrir ? Envoie vite ta réponse à Captain Coincoin, tu gagneras peut-être plein de bon miam miam pour oiseau.)

5/ Aimez-vous avoir un ennemi, ou plutôt, un adversaire ? Quelqu'un qui n'a pas vraiment d'importance dans votre vie mais à qui vous aimez vous confronter ?
Le Grinch. En même temps, il tient une grande place dans ma vie, puisque je vais me marier avec lui. Globalement, oui, je dois l’admettre, avoir un meilleur ennemi est un moteur pour moi. Il ou elle doit représenter tout ce que je souhaite pas être, jouant ainsi à la fois le rôle de repoussoir et de garde-fou.

Avez-vous, pour reprendre le pléonasme enfantin habituel, une "cachette secrète" ? En quoi consistait-elle ?
Bien sûr. Tu crois quand même pas que je vais te dire où ?

7/ Durant votre adolescence, quelle est la chose que vous auriez rêvé de faire pendant une soirée (une boum, une surprise-party, une fête, you name it), et que vous n'avez justement jamais fait ?
Euh… embrasser le garçon évoqué en question 3…

8/ Avez-vous un comédien de doublage préféré ? (on pourra se contenter d'une réponse style "le mec qui double untel").
Michel Roux, qui double Tony Curtis-Danny Wilde dans «Amicalement vôtre». Je dois avouer que je trouve que George Clooney est très bien doublé dans Urgences… je trouve amusant que le comédien prête aussi sa voix à des pubs pour médicaments…
J’en profite pour lancer ici un appel solennel : s’il vous plaît, mesdames les sociétés de doublage, cessez, dès que vous travaillez sur un film où le héros est un ado tourmenté, ou un jeune héros romantique (au choix), d’employer le gars qui double Chandler… Il a déjà massacré pendant huit saisons la subtilité du jeu de Matthew Perry, faut pas le laisser continuer… De même, dites à Patrick Flohersheim qu’il est très bien pour doubler Michael Douglas parce qu’à la longue on s’est habitué à lui, mais qu’en revanche c’est un crime de l’avoir choisi pour faire la voix du comte Almasy (Ralph Fiennes) dans le Patient anglais. (Je suis très susceptible sur le Patient anglais). De même, quand une actrice aussi sublime que Kristin Scott-Thomas a le bonheur de parler français comme vous et moi, avec cette voix si particulière, arrêtez de la faire doubler par la fille qui fait Jennifer Aniston et Melanie Griffith… et vous autres, là, arrêtez de regarder des films en VF !!!

9/ A quoi ressembleraient vos armoiries imaginaires ?
A ça :



10/ Est-ce que la théorie de l'évolution des espèces vous satisfait pleinement, en l'état ? (je me suis toujours demandé comment un poisson pouvait avoir l'idée de se dire : "tiens, là, je vais essayer de marcher sur le sol, pour rigoler". Enfin, j'exagère, mais ça m'intrigue quand même).
Le générique d’ «il était une fois l’homme» m’a progressivement fait accepter cette idée. En fait, Fatboy slim, ils ont tout pompé dessus… Bien sûr qu’elle ne me satisfait pas. Je suis un peu comme Phoebe dans Friends qui rend Ross maboul à force de dénier la théorie de l’évolution parce que j’ai comme tout être humain du mal à penser en terme de milliers d’années. Et je n’arrive pas à imaginer non plus que nous puissions, nous, humains, être amenés à évoluer. Cela dit, un merveilleux quoi qu’un peu timbré prof de physique m’avait aidé à accepter cette idée. Selon lui, à la vitesse où progressaient les nouvelles technologies, et notamment l’internet (à l’époque, la toile n’en était qu’à ses balbutiements), nous allions être amenés à évoluer très rapidement. Il nous avait expliqué que le fait de communiquer des données dans le monde entier, et de communiquer soi-même avec des gens à l’autre bout de la planète ou de l’autre côté du périph avec la même facilité, en restant immobile, allait fatalement nous conduire à ne plus avoir besoin de l’enveloppe corporelle. Bientôt, avait-il ajouté, notre cerveau baignera dans le formol et sera connecté à un ordinateur qui lui permettra de communiquer avec d’autres cerveaux. A l’image du Professeur Simon dans «Captain Future» ( celui qui n’est pas de notre galaxie, autrement dit le capitaine Flam)



Je vous laisse juger de l’état mental de mon cher prof (que j’adorais parce qu’il avait le bon goût d’user de l’humour à bon escient pour nous apprendre sans gravité les lois de l’apesanteur), mais j’avoue me demander parfois si la blogosphère n’est pas une expérience-pilote qui à long terme avalisera la théorie farfelue de Monsieur A. Tiens, ça me rappelle un camshot du doc, ça. Je me permets de le reproduire ici, avec son aimable permission que je n’ai même pas demandée.






Bidibi posted this at 23:09.

 

Le chasseur France 3
Pour vous madâââme...

Fond sonore :Le 12-13
Je porte :
des chaussettes avec de petits pingouins dessus... je sais, ça fait pitié.
Atmosphère : fébrile (je suis en retard, terriblement en retard mais je trouve encore le moyen de blogger !)
In the mood for :
(not) working


Cher France 3,
J'aimerais bien connaître le nom du styliste du monsieur qui présente le 12/13 sur ta chaîne. Parce que moi, un homme habillé comme ça, ça me fait fondre. On devine les bottes en caoutchouc sous le plateau, et puis la carabine qui attend dans un coin de la rédaction en prévision d'un week-end merveilleux passé à tirer les galinettes cendrées dans le marais de la Somme. Aaaah... c'est donc ça l'homme France 3... merci de nous faire rêver...



Bidibi posted this at 12:28.

 

*groumpf*
ZZZZZzzzzz

Fond sonore :Tori Amos, "I don't like mondays" (Strange little girls, 2000)
Je porte :
une nuisette coquette avec un gros pull informe au-dessus quand même je ne suis pas folle, par ce temps...
Atmosphère : fainéante
In the mood for :
a sleeping day

Quelqu'un peut-il me donner une bonne raison de sortir de mon lit?




Bidibi posted this at 10:42.


11 février 2003

 

Moi aussi...
...J'ai décidé...

Fond sonore :...de...
Je porte :
...faire...
Atmosphère : ...dans...
In the mood for :
...le...


MINIMALISTE !

Bon, tu commentes, maintenant?


Bidibi posted this at 20:45.


10 février 2003

 

Chouette Hulot
Paris en tatirama

Fond sonore :some song
Je porte :
some pyjamas
Atmosphère : lonesome
In the mood for :
un petit som(m)e


J'ai de plus en plus l'impression d'être un hypothétique personnage d'un film de Jacques Tati, sorte d'alter-ego féminin de son personnage fétiche, Mr. Hulot. Ce n'est pas tant mon naturel gaffeur et maladroit qui m'invite à faire aujourd'hui cette comparaison, que mon rapport de fascination/ répulsion à la modernité dans ses formes les plus outrées.

Il se trouve que j'ai passé la journée dans le temple de la modernité outrée : la bibliothèque du centre Pompidou. En longeant les interminables coursives de la BNF, j'avais déjà dû me frotter les yeux pour bien me convaincre que je n'avais pas été téléportée dans une scène de Playtime. Mais dans les salles de lecture, les boiseries et l'omniprésente moquette bordeaux font un peu oublier cette sensation de froide modernité que l'on peut éprouver lorsqu'on débarque sur le parvis exposé à tous vents de la BN.

La BPI du Centre Pompidou est bien plus tatiesque. Certes, on n'a pas à s'acquitter de quatre entretiens et d'autant de files d'attentes pour s'y inscrire, puisque l'entrée y est totalement libre. Mais dès qu'on pénètre dans une de ses salles de lecture, on se sent anachronique, même si l'on est farouchement ancré dans son époque. Il régnait aujourd'hui au niveau 2 une odeur de plastique brûlé qui contribuait beaucoup à cette sensation. On est happé par le décor immense et géométrique. Les plans de travail scrupuleusement alignés succèdent aux rayonnages étroits. Malgré tout, l'ambiance est aussi feutrée que dans quelque alcôve secrète. Voilà un miracle que seule l'omniprésence des livres peut expliquer. Je me suis encore surprise, en recherchant quelque ouvrage sérieux et utile à mon mémoire, à fureter dans un rayon qui n'avait rien à voir, et à m'asseoir à même le sol pour parcourir un livre bien éloigné de mon sujet. Le silence (très respecté) des lieux a fait le reste : en quelques secondes, je me suis créé un petit cocon mental m'isolant de la foule des lecteurs anonymes.

C'est un jeune homme aux gants blancs qui m'a sortie brutalement de ma rêverie, m'invitant non à danser quelque valse mais à le laisser passer pour accomplir sa mission : ranger les ouvrages empruntés dans leurs emplacements d'origine. Même dans les endroits ultramodernes et impersonnels comme la BPI, le respect du livre pousse les préposés au rangement à utiliser des gants blancs pour les raccompagner avec courtoisie à leurs étagères. Ma binomette avance une autre explication : selon elle les gants seraient destinés à éviter aux manutentionnaires du livre d'avoir les mains noircies en fin de journée. Je persiste à préférer ma propre explication.

Mais revenons à l'aspect fondamentalement tatiesque des lieux : j'y ai été confrontée en allant, pardonnez les détails sur ma vie intime, aux toilettes. A mon arrivée , une demi-douzaine de filles très propres sur elles, lunettes en serre-tête dans les cheveux et la tête à leurs chères études, attendaient leur tour, avec à la main quelques feuilles de papier hygiénique. Le tableau était assez déconcertant, et je m'en amusais : aurais-je enfin démasqué le gang des voleuses de rouleaux de PQ en lieux publics? Un pictogramme eut tôt fait de me révéler la tragique réalité : "Par souci d'économie, les usagers sont invités à se servir de papier toilette avant de se rendre dans les cabines". Vu qu'il ne restait plus qu'un distributeur fort peu rempli, je me précipitai pour en extraire le précieux (car rare) papier rose vif, me joignant à mes consoeurs dans la fille d'attente. J'avoue que l'image de toutes ces filles -dont moi- attendant patiemment leur tour avec leur papier hygiénique à la main restera longtemps gravée dans ma mémoire. Tati n'aurait sans doute pas imaginé ça. Dans le temple de la modernité, on rationne le PQ pour économiser sur l'éclairage et sur l'entretien de la tuyauterie (faut dire que ça doit leur coûter bonbon).


Bidibi posted this at 23:59.


09 février 2003

 

Franckie goes to Manhattan
It's up to you !

Fond sonore : Pink Floyd, "the division bell" (division bell)
Je porte :
un regard sur ma montre... vais-je enfin décider de sortir de chez moi pour aller me payer une toile?
Atmosphère : indécise
In the mood for :
some nice movie


If I can make it there , I'll make it anywhere


Bidibi posted this at 14:49.

 

Vieux motard que j'aimais
Le fil enchanté

Fond sonore : Alain Souchon, "Le fil" (C'est déjà ça, 1993)
Je porte :
mon pyjama douillet et mes poussoutes trouées
Atmosphère : fébrile
In the mood for :
holidays... snourgl de snourgl de snourgl de snourgl


Je ne suis pas peu fière de vous annoncer que grâce à la studieuse lecture de l'HTML pour les Nuls, ma page de lien est enfin en ligne ! Faites-moi plaisir, allez donc vous promener dans l'Ecume des blogs... vous constaterez également en levant vos jolis yeux que la bannière a changé (enfin !). Bref, quelques petits changements imperceptibles plutôt qu'un grand chambardement.

Enfin, demain, je vais pouvoir me remettre à écrire sans plus penser à mon layout. L'HTeuMeuLeu ça va bien cinq minutes...


Bidibi posted this at 00:16.

 

Les liens de l'écume

L'écume des blogs

Résidence secondaire

The naked truth

L'écume d'hier :

Retour vers mes grains de sable...

Le côté obscur de l'écume :

L'Ecume de mes fours

© Bidibi Jones-février 2003

© AnnelOr-hôte et Maître Yoda de l'html





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