15 novembre 2003

 

Lucide in the sky
L'été meurtrier

Fond sonore : The beatles, "Mother nature son" (White album, disc 2)
Je porte : des joues roses
Atmosphère : in the cold, cold, night
In the mood for : another summer


Il y a le livre qu'on a oublié d'emporter au pied du lit. Le petit mot du gardien qui n'a pas pu ranimer cette plante grasse qu'on avait soigné pendant des mois. Il y a un numéro de téléphone non identifié griffonné sur un post it, un petit mystère de plus. Les disques ont pris la poussière. Une affiche s'est décollée d'un pan de mur noirci par les cigarettes de l'ancien locataire. Ou bien par les siennes... Dans le magnétoscope, il y a l'enregistrement d'un film avec Humphrey Bogart qu'on avait pris en cours sans parvenir à l'identifier. Et ce titre qui ne revient toujours pas... Une colonie de fourmis a élu domicile dans une boîte de sucre roux. Le temps a désaccordé la guitare bleue. Dans le tiroir de la table de nuit, il y a un sachet de thé indien.

Il y a eu cet été qui n'en voulait pas finir.


Pendant ce temps, des gens ont aimé, souffert, créé. Des êtres sont partis. D'autres ont apparu. Mais je m'en fichais pas mal. J'aimais, je souffrais, et mes bonheurs et mes peines remplissaient suffisamment ma vie pour que je me soucie de celle des autres. Et puis j'étais fâchée avec l'écriture, fâchée aussi par la tournure que prenaient parfois les choses dans ce no man's land virtuel. Pendant que les gens aimaient, souffraient, créaient, le temps a filé entre mes doigts. Bâti sur de grandes espérances, mon univers s'est écroulé sur lui-même. All things must pass, j'ai fini par l'accepter. Surtout les sentiments. Aujourd'hui, faute d'être fondés, ils sont préfabriqués. J'ai dessiné les plans d'une vie idéale, faite de l'étoffe de mes rêves et de mes désirs, de nobles valeurs et de grands sentiments. J'ai commencé à la bâtir mais ce monde est un terrain meuble, fait de ce sable qui scintille sous la lune quand les rêves reprennent le pouvoir sur la raison. Joli piège.

Je ne me suis pas méfié, et un jour de soleil insolant tout s'est effondré.

Alors patiemment, j'ai rassemblé mes forces. Aujourd'hui, je vis dans un petit monde précaire, mais pas déplaisant. Un peu trop étriqué, mais il me faut un peu de temps pour dessiner de nouveaux plans. J'aime toujours, je souffre toujours, je répugne toujours à modérer ces sentiments extrêmes. C'est ma fierté, et c'est tout ce qui me reste. Ca et ces quelques images de bonheur fugitif qui viennent parfois réchauffer mon coeur en hiver.

J'ai respiré, profondément. J'ai rouvert les volets et je suis allée voir mes voisins de palier. J'ai été bouleversée (voir "la distance", à la date du 2 novembre). Voilà le texte que je n'ai jamais réussi à écrire, et qui me donne une bonne raison de lire à nouveau mes collègues.


Bidibi posted this at 23:12.

 

Révélations
D'où viens-tu, Bidibi?

Fond sonore : The white stripes, "Girl, you have no faith in medicine" (Elephant, 2003)
Je porte : un pull en forme de rien
Atmosphère : in the cold, cold, night
In the mood for : offrez-les frappés


Je profite de ce come-back (temporaire) pour vous dévoiler, enfin, la vérité sur mon pseudo bloggesque. Comme je l'avais expliqué tantôt, il provient des chroniques d'Alain Chabat et Dominique Farrugia parues entre 1994 et 1996 dans Studio magazine, dont je me délectais sur les bancs du lycée.



Je ne pouvais pas résister à l'envie de vous scanner une des Chronique de Bidibi et Banban. Cliquez ici pour vous en régaler à votre tour.

Quant à mon nom de famille, "Jones", eh bien il y a évidemment une certaine homophonie avec "Bridget Jones" ; dans un premier temps, ce blog devait s'appeler, tout bêtement, "Le journal de Bidibi Jones". Mais je n'avais pas envie de pasticher cette bonne vieille Helen Fielding, notamment parce que je fume beaucoup moins que sa Bridget et je ne suis pas si penchée que ça sur les petits verres de vin rouge. Voilà pourquoi j'ai préféré détourner le titre du roman préféré de mon adolescence, L'Ecume des jours. Quant au "Jones", les jours où je sens une poussée de snobisme monter en moi, j'aime à dire que Bidibi est la fille cachée de David Jones, alias Vous-savez-qui.

Voilà, vous savez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Bidibi Jones sans jamais oser lui demander.


Bidibi posted this at 18:08.

 

Et puis...
Revenir

Fond sonore : Alain Souchon, "Somerset Maugham"
Je porte : un kaléïdoscope en forme de pull (et inversement)
Atmosphère : hivernale
In the mood for : smiling



Poser ses valises, et peut-être repartir...
Le temps est incertain.


Bidibi posted this at 17:44.

 

Les liens de l'écume

L'écume des blogs

Résidence secondaire

The naked truth

L'écume d'hier :

Retour vers mes grains de sable...

Le côté obscur de l'écume :

L'Ecume de mes fours

© Bidibi Jones-février 2003

© AnnelOr-hôte et Maître Yoda de l'html



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