02 octobre 2003

 

Le retour du constat clinique
The thin white (Cajo)lines

Fond sonore : Echo&the bunnymen, "The killing moon"
Je porte : toutes les couleurs chamarrées de la vie (osons !)
Atmosphère : matinale
In the mood for : working


Je trouve que, de campagne publicitaire en campagne publicitaire, l'ourson Cajoline a de plus en plus l'air d'un viveur. On se perd en conjectures sur l'origine de ses petits yeux cernés : la drogue? De longues nuits de luxure avec le lapin Duracell? Le rythme infernal des tournages de spots réservés aux adultes?

A vous de me donner votre propre interprétation de cet inquiétant phénomène de société qui montre bien la déchéance de notre civilisation. C'est la chienlit chez les oursons !


Bidibi posted this at 10:16.


01 octobre 2003

 

Sarah, c'est louche
Le cinéma de Papa

Fond sonore : Supergrass, "Faraway" (Supergrass)
Je porte : un bleu nocturne
Atmosphère : pas frustrée pour un sou
In the mood for : working


Il y a des choses qui me chagrinent parfois quand j'empoigne ma zappette pour faire le tour du PAF.

La pistonnée de l'année se nomme Sarah Lelouch. Cette blonde fadasse à la voix de crécelle nous a épuisés tout l'été en s'époumonnant aux portes des cellules de Fort Boyard (oui, j'avais tendance à m'ennuyer sec les samedis soirs de mon exil breton). Tenez-vous bien, France 2 vient d'introniser cette énième fille à papa journaliste ciné. On pourrait espérer qu'en ayant baigné dans le monde du septième art depuis sa plus tendre enfance la demoiselle ait un certain bon goût en matière cinématographique. Que nenni, elle encense à qui mieux mieux Bad Boys II ("ohlàlà ça me fait penser à "L'Arme fatale" parce qu'il y a un noir et un pas noir et ils jouent aux flics c'est trooop coool youpi !!!") et avoue sans ciller que son coup de coeur artistique de l'année est ce monument de vulgarité, cette consécration du vide, cette négation absolue de la poésie qu'est "laiss' moi kiffer la väibe (vibe? vibes? scusez, je cause pas djeune) avec mon mec".

Je vous invite à imaginer quelle serait votre réaction si je prétendais réduire vos fractures et vous prescrivais quelque remède miracle sur ordonnance sous prétexte que mon papa fit un jour serment avec un certain Hypocrate. Il n'y a pas de justice dans le monde impitoya-a-ableu du petit écran. Quand pendant des années on a appris à faire un métier qu'on n'arrive pas encore à pratiquer -ou bien pour des clopinettes- Sarah Lelouch énerve franchement.

Michel Field, pour qui je nourris une profonde admiration depuis que je l'ai croisé à la Baule, la pipe digne et le short assumé, me déçoit profondément, sur ce coup là. Heureusement, le reste de son équipe est constitué de chroniqueurs plutôt intelligents, pertinents et cultivés. Et l'interview de Samuel Benchetrit hors fait divers sordide m'a permis de découvrir un personnage franchement attachant. D'une sobriété salutaire, n'évoquant qu'à demi-mots la tragédie dont il fut l'un des acteurs principaux, quand d'autres vautours tournoient encore autour de la famille Trintignant dans les émissions les plus racoleuses de la télévision française.

Je m'aperçois que ce semblant de retour est un peu en demi teinte. Peut-être est-ce l'heure, tardive, ou ce mal de dos, tenace.
Promis, ceci sera la dernière chronique professionnellement frustrée de l'année.



Bidibi posted this at 01:29.

 

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