20 juin 2003

 

Dream brother
Trente-six chandelles

Fond sonore : Bruce Springsteen, "Lonesome day", (The rising, 2002)
Je porte : pâle
Atmosphère : nostalgique
In the mood for : sleeping


Il a été mon "petit papa", ma première idole. Il est et restera mon modèle. Nous sommes aux deux extrémités de la fratrie et pourtant nous nous ressemblons, physiquement mais aussi mentalement. Nous avons treize ans de différence et les mêmes réactions, les mêmes colères, les mêmes passions.

Il y a eu ce moment de doute terrible, en septembre, ce passage à vide, cet insoluble casse-tête mental dont je ne pensais pas me sortir. Je n'avais pas la force de m'en sortir. Je n'avais pas la force de sortir, tout simplement. Il m'a emmenée presque de force boire un café dans une petite boutique de torréfaction. Je me suis entendue dire que finalement, je serais plus heureuse derrière le comptoir en bois clair que où j'étais. Nous avons ri et parlé, beaucoup. Nous avons fait un tour en voiture avec son cher Bruce Springsteen en fond sonore. Comme d'habitude, il m'a expliqué la signification de chacune des chansons. Il a toujours fait ça, même quand j'avais encore la tétine vissée dans la bouche. J'ai détourné mon visage contre la vitre et j'ai laissé mes larmes couler à leur guise sur mes joues. Des larmes de bonheur, pour changer un peu. Nous sommes toujours restés proches mais nous nous étions perdus de vue. Je restais dans son esprit la petite dernière, "la gamine" pour l'éternité.

Ce jour-là, mon grand frère a fait ma connaissance. Il a rencontré l'adulte que je suis devenue, avec ses doutes, ses incompréhensibles chagrins, ses révoltes rentrées. J'ai eu peur de l'avoir déçue. De ne pas être devenue la parfaite étudiante que je suis aux yeux de mes parents, et donc aux yeux du reste de la famille. Et puis il s'est mis à me raconter sa propre vie d'étudiant, dont nous n'avions que de lointains échos à l'époque. Ses propres incertitudes, sa peur de l'avenir, ses colères. Et cette volonté farouche de ne jamais s'écarter du chemin qu'il s'était lui-même tracé, quitte à déplaire, à décevoir, à s'isoler. Treize ans après, c'était à moi d'affronter, avec ce caractère bien particulier qu'est le mien -qu'est le nôtre- le temps du doute. Je n'en suis pas encore sortie, et j'ai bien peur de ne pas en connaître la fin. Mais à la clef, je le sais, il y aura peut-être une vie réussie. Je l'ai vue. Je la vois à chaque fois que je lui rends visite.

Aujourd'hui, il a 36 ans. Vous ne m'en voudrez pas, je suis sûre, de prendre congé quelques jours pour aller l'embrasser et le remercier de tout ce qu'il a fait pour moi. De ce qu'il a fait de moi. Pour le pire, mais surtout pour le meilleur.



Bidibi posted this at 01:46.


19 juin 2003

 

Groumpf power
Ras le blog

Fond sonore : Paul McCartney, "This one" (Flowers in the dirt) (vous voyez, cher ami, j'essaie, je persiste, je veux comprendre !)
Je porte : mon casque stereo dolby surround
Atmosphère : amère
In the mood for : sleeping (diantre encore une fête de fin d'année ce soir, ça n'arrête plus...)


Hier soir, sur les conseils de notre bon docteur, j'ai fait un petit tour sur la blogosphère (au sens large, c'est à dire au-delà de mes liens), et il y a quelques petites choses qui m'ont passablement énervée. Un émérite bloggeur liégeois se gaufre carrément (attention, il y a un jeu de mot dans le bout de phrase qui précède) en pensant choquer le bourgeois, des rumeurs circulent bien après l'"Affaire" Déversoir Réservoir blog sur l'identité du ou des auteurs, les sections commentaires enregistrent par conséquent des scores hystériques historiques.

Bref, j'éprouve tout soudain une petite lassitude envers ce qui est en train de devenir un "milieu", avec ses leaders d'opinion, ses persona non grata, ses balances, ses idoles et leur petite cour tout acquise à leurs paroles, même les plus méprisables. Tout ceci manque singulièrement de subtilité.

Je ne peux pas me permettre de m'affranchir du mouvement blog, puisque j'en suis un pur produit : après tout, je ne parle que de moi (et de mon nombril, comme le soulignaient tantôt les gentils auteurs de Réservoir blog), je fais partie des "happy few" de Camstory, je parle régulièrement à d'autres bloggeurs, et il arrive fréquemment que la conversation porte sur les autres blogs ; j'ai quelques fidèles lecteurs que d'aucuns pourraient comparer aux "fans" des stars du blog. Je préfère parler de partage d'impressions, et pas d'opinions puisque vous l'aurez noté, je me risque rarement à exprimer les miennes céans : ce n'est pas mon propos, et cela fait de moi, assurément, une énième bloggeuse nombriliste et introvertie.

Je réponds donc à tous les critères du "milieu". Mais le milieu me lasse de plus en plus. Voilà pourquoi je m'en suis éloignée depuis quelques mois, tout en continuant à écrire et à lire et commenter mes blogs favoris. Y remettre les pieds, après ce temps de pause, m'a donné le tournis. Prenez un peu de recul sur ce petit monde, et vous verrez combien il est ridicule.

Cela dit, la blogosphère, c'est aussi des sites merveilleusement bien écrits ou complètement atypiques, des poètes qui s'ignorent, des joyeux drilles (aahhhh joyeux drilleuuu). Un peu de beauté, d'humour, de légèreté dans un petit monde qui manque vraiment de finesse.

Exemple d'initiatives collectives qui ont le don de me plaire, parce que basées sur la saine logique du partage et non sur des luttes de clan stériles, Ligne 9, PennyLane, et tout récemment, ceci :



Je serai éloignée de ma connection internet samedi, et je ne pourrai donc pas participer à cette sympathique initiative ; et puis sachez que pour moi, la fête de la musique, c'est comme la Saint Valentin pour les amoureux : ça devrait être tous les jours !



Bidibi posted this at 16:20.


18 juin 2003

 

Holly Golightly Jones
M'enfin !

Fond sonore : Pulp, "Being followed home" (Countdown)
Je porte : mon casque stereo dolby surround
Atmosphère : sereine
In the mood for : a new carreer?


RER Châtelet/Les Halles, cet après-midi. Un chauve bedonnant et content de lui m'aborde.
- Mademoiselle, permettez-moi de vous dire que vous avez un potentiel é-nor-me.
- Euh... merci, mais je suis pressée...
- Vous avez cinq minutes pour boire un café?
- Euh, non, merci euh je suis pressée désolée (je reste toujours très courtoise avec les importuns)
- Ecoutez en tous les cas je vous donne ma carte, encore une fois, vous avez un potentiel é-nor-me voyez vous je m'occupe de l'accompagnement des dirigeants et vous cadrez parfaitement avec les profils que nous recherchons !
- Euh oui c'est ça... au revoir.

Moralité : bouhouhou j'ai l'air d'une poule de luxe...



Bidibi posted this at 23:03.


17 juin 2003

 

I'm a very special lady
Bidibi Jones a besoin de prendre des vacances (épisode 2)

Fond sonore : Aimee Mann, "How am I different", (Bachelor n°2, or the last remains of the Dodo, 1999)
Je porte : mes affreuses lunettes tue le glamour
Atmosphère : douillette
In the mood for : escaping


Lundi matin, 8h30
Bidibi Jones: Eh, Copine, tu veux écouter ma nouvelle sonnerie de portable? Tu vas adorer !
Copine de Bidibi: Ne me dis pas que tu dépenses ton fric dans les sonneries à la con...
Bidibi Jones: Ah non, pff, ça c'est pour les ringards... Moi, je compose mes sonneries. Par exemple, ce week-end, j'ai réussi à retrouver le refrain de "After Hours", du Velvet ! Ecoute !!! J'ai eu du mal mais c'est plutôt réussi...
Copine de Bidibi: Hum, Bidibi, je crois que c'est un ton trop haut...
Bidibi Jones : C'est fait exprès, c'est pour reproduire le chant un peu faux de Maureen Tucker...
Copine de Bidibi : Attends laisse-moi récapituler. Tu ne te contentes pas d'une sonnerie sobre ni du dernier tube de Jenifer, tu composes tes propres sonneries, et comme modèle, tu choisis une chanson à peine connue du Velvet underground en fignolant pendant des heures pour que le tout sonne faux?
Bidibi Jones : Oui, formidable, hein, comme l'original !!!
Copine de Bidibi :Bon, Bidibi, ça fait deux ans qu'on se connaît, maintenant...
Bidibi Jones (triturant son clavier de portable):Mmmmh...
Copine de Bidibi :Donc on peut se parler franchement...
Bidibi Jones :Mmmmh...
Copine de Bidibi : Tu es très étrange, comme fille.



Bidibi posted this at 22:29.

 

Je suis une gentille fille mais plutôt limitée
Bidibi Jones a besoin de prendre des vacances (épisode 1)

Fond sonore : Goldfrapp, "Crystaline green" (Black cherry, 2003)
Je porte : pâle
Atmosphère : douillette
In the mood for : où est le sommeil?


Bidibi Jones(décollant deux secondes le nez de son écran d'ordinateur) : Oh, regarde, Binomette, il y a un splendide canard col vert sur la branche d'arbre, là, dehors, regarde !
Binomette : Euh, Bidibi, je veux pas te faire de la peine, mais j'ai jamais vu un canard perché dans un arbre...
Bidibi Jones (outrée) : Pfff n'importe quoi les canards ça vole, d'abord, ça doit être un canard sauvage qui revient d'Afrique et qui a trouvé là une halte dans son long périple, admire son plumage majestueux...
Binomette : Dis donc il est fort ton canard, il réussit à s'agripper à une branche d'arbre avec ses palmes...
Bidibi Jones :Hum... euh c'est un super-canard... (j'en connais d'autres...) Note bien je vois pas bien ses palmes...
Binomette : Bidibi, ton canard, c'est un pigeon.
Bidibi Jones (rougissant et essayant tant bien que mal de sauver son prestige de fille de colombophile ayant grandi à la campagne) : euh d'abord euh... snourgl.



Bidibi posted this at 21:34.


15 juin 2003

 

Solidarité avec Bidibi
L'expérience bancaire

Fond sonore : Jimmy Page&Robert Plant, "Kashmir" (No quarter, 1994)
Je porte : les écouteurs dans les oreilles (le pire, c'est que je chante en même temps, fenêtre ouverte... en même temps, Kashmir...)
Atmosphère : dramatique
In the mood for : a new credit card (and a brand new bank account, with money on it


Demain soir, réunion d'urgence des fnacooliques anonymes sur l'Ecume de mes jours. Oui, j'ai replongé. Je sais, je suis faiiiiible... venez nombreux, pour me soutenir dans cette descente infernale.



Bidibi posted this at 21:11.

 

Snapshot
A perfect Sun(ny)day

Fond sonore : Beck, "It's all in your mind" (Sea changes, 2002))
Je porte : le débardeur de la fée Clochette
Atmosphère : je déteste déjà lundi
In the mood for : another sunday


Paris à l'arrière d'une moto, en été. Les grands boulevards défilent, le vent siffle dans mes oreilles. Derrière le casque, un sourire, béat.

Je suis une gamine.



Bidibi posted this at 21:02.

 

Les liens de l'écume

L'écume des blogs

Résidence secondaire

The naked truth

L'écume d'hier :

Retour vers mes grains de sable...

Le côté obscur de l'écume :

L'Ecume de mes fours

© Bidibi Jones-février 2003

© AnnelOr-hôte et Maître Yoda de l'html



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