14 juin 2003
Constat clinique
J'aime beaucoup le dernier spot télé de Vittel. Il est beau, oui.
Bidibi posted this at 13:31.
13 juin 2003
Extrait We are the dreamers
Fond sonore : Paul McCartney, "Another day" (Ram) Je porte : une robe légère Atmosphère : échauffée In the mood for : quoting
"Il avait commencé sa carrière de rêveur dès l'adolescence, cette période où l'on est malheureux à force de poser de trop grandes questions. Il l'avait passée à dormir, et, petit à petit, des réponses étaient apparues.
"Pourquoi vivons-nous?" se demandait-il en se rendant au lycée. Ce lycée, comme la plupart, était un bâtiment hideux. Il y entrait à l'appel d'une sonnerie. il longeait des couloirs peints dans ces tons propres aux commissariats, vert pisseux quand ce n'est pas orange vif. [...] Il prenait place en silence dans une de ces salles dont les fenêtres étaient en verre cathédrale afin qu'on ne vît ni arbres, ni oiseaux, ni nuages. Là, il était forcé de côtoyer, huit heures par jour, cinq jours par semaine, trente-deux semaines par an, des gens avec lesquels il ne se sentait aucune affinité, tant élèves que professeurs. Pour l'heure, c'était donc ça, la vie? Mille deux cent vingt-quatre heures par an dans des conditions pareilles?
"Et pourquoi révons-nous?", se demandait-il en se levant chaque matin, après avoir visité des endroits fabuleux, rencontré des gens merveilleux et certaines fois, il devait bien l'avouer, avoir flanqué le feu au lycée. Cette question ne lui paraissait pas aussi absurde que la précédente.
Du moins lui avait-il trouvé une réponse : nous rêvons parce que, autrement, ce serait insupportable."
Eric Holder, L'ange de Bénarès
Bidibi posted this at 19:53.
Diane qui tonne Woody et les bons mots
Fond sonore : Elvis Costello, "When I was cruel n°2" (when I was cruel, 2002) Je porte : une robe légère Atmosphère : échauffée In the mood for : quoting
"Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne"
Woody Allen, in "Meutres mystérieux à Manhattan"
Bidibi posted this at 18:55.
A la recherche du nouveau canard La dance des canards
Fond sonore : Beck, "the golden age" (sea changes, 2002) Je porte : une robe légère Atmosphère : légère In the mood for : singing
On mesure l'aura d'un chanteur populaire aux nombre de googlewishes dont il est l'objet. Pour l'auteur du tube de l'été, Captain Supermarket song of love, c'est le début de la gloire, à en croire mes (toujours étonnantes) statistiques, puisqu'on le trouve quasiment juste après Joe Dassin et avant Benny Hill, ce qui ne manque pas de classe, avouons-le.
On me souffle que son deuxième tube est en préparation. Je vous invite donc à bombarder de commentaires encourager la vraie nouvelle star qu'on a même pas besoin de partir à sa recherche, céans, de façon à favoriser l'apparition rapide de nouveaux posts tubes sur son site à parution épisodique.
Au fait, jeune ami qui, pris de désespoir le matin du début des épreuves, t'es demandé quel serait ton sujet de dissertation philosophique, je te propose de plancher là-dessus : Sujet 1 : le bonheur individuel Sujet 2 : liberté totale Sujet 3 : langage et passion
(personnellement, j'aurais opté pour le numéro 3, en même temps ça ne m'engage à rien. Et ne perds jamais de vue, jeune ami lecteur, futur bachelier, que "quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question")
Bidibi posted this at 10:50.
12 juin 2003
Almost happy A momentary lapse of (un)reason...
Fond sonore : The beatles, "Sun king" (Abbey road) Je porte : ma tenue de combat pour affronter une nouvelle journée Atmosphère : légère In the mood for : dreaming
J'ai rêvé d'un endroit insensé, où deux océans se rejoignaient sur une place dont les vieux pavés reflétaient un soleil irréel. J'entendais les voiles de bateaux invisibles claquer au vent. J'ai rêvé d'une présence merveilleuse, à mes côtés.
Bidibi posted this at 07:44.
On the road again Brain on the train
Fond sonore : Radiohead, "Karma police" (OK Computer, 1997) Je porte : le pyjama le plus kitsch de la glorieuse histoire des pyjamas Atmosphère : pesante In the mood for : a smile
Tiens, pourquoi on s'arrête, encore, en pleine cambrousse? C'est la cinquième fois depuis le départ. Grève larvée. Au moins, le conducteur a eu le bon goût de s'arrêter ici. Deux ans que je prends ce train et je n'avais jamais remarqué ce petit trou de verdure. C'est un trou de verdure où chante une rivière. Oh, arrête avec ça. Insupportable tic culturel. Ca et "Tout suffoquant et blême quand sonne l'heure". Pourquoi ce vers là me revient tout le temps en tête. Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai. Tiens d'ailleurs, j'aurais dû partir à l'aube. Y'avait un train à six heures. Bon, il se serait aussi arrêté en pleine cambrousse, hein, ça fait partie du jeu. Mais je n'aurais pas eu à supporter l'odeur nauséabonde du sandwich de la bonne femme de derrière. Encore, son sandwich, c'est rien, mais sa voix ! Sa façon de saouler tout le wagon parce qu'elle a été à Venise à Pâques ! Voir Venise, et mourir. Paf, un autre tic culturel. Parfois j'ai l'impression que mon esprit tourne en rond et butte éternellement sur les mêmes expressions, ces private jokes mentales qui n'intéressent personne, pas même moi. Allez, le train repart, je vais pouvoir me remettre à lire. En s'arrêtant, il m'a coupée dans mon élan. Pourtant ce bouquin est merveilleux. Merveilleux. Je voudrais tellement que Raphaël vive pour lui. Tiens, avant de le rouvrir, j'ai envie de jouer au jeu de Next stop : Wonderland. J'ouvre le bouquin à n'importe quelle page, je ferme les yeux, et je laisse mon index désigner un mot qui devra me mettre sur la voie. Hé, hé. Que je suis crédule. Bon allez, personne ne me regarde? La vieille derrière s'est décidée à se taire cinq minutes, je dispose donc du recueillement nécessaire pour me livrer à mon petit manège. "Compagnie". C'est un mot attachant. il me plaît. Deuxième mot : "rouge". Ca me rappelle Kieslowski; et le merveilleux final de la trilogie bleu/blanc/rouge. Troisième mot : "travailler". Je m'en doutais, celui-là vient toujours jouer les trouble-fêtes au moment où je commence à rêver. Mais le rêve est une prison. Et je voudrais bien que Raphaël s'en libère. "à present, fût-ce au milieu de la foule, il avait l'impression, déjà ressentie ailleurs, de n'être plus qu'une petite noix sèche et isolée, d'avoir rétréci". Mmmh, je connais ça. Garde les yeux ouverts, ça fait du bien. Ou dream a little dream. Amusant. L'original et son adaptation française sont contradictoires. Je suis sûre qu'il y a plein d'autres exemples. Ca ferait un bon post, ça. Tiens, je vais le noter dans mon carnet vert. Oh, voilà une fin qui chatouille mon esprit romantique. Et qui me pousse à continuer à croire (aveuglément) à l'amour platonicien. Diantre, il faudrait que j'arrête avec ça, un jour. La moitié d'orange, tout ça, voilà où ça me mène. Il faut que je sois plus empirique. Empirique, pouah. Pragmatique? Oui, c'est ça, pragmatique. Je le note. Pfff on n'est que là? J'ai eu le temps de m'enfiler - ou plutôt de lire fiévreusement - deux bouquins d'Eric Holder et on n'est que là? Je lis trop vite. Cela dit, le train va vraiment très lentement. Pfff à quelle heure je vais arriver à Presque-Paris? Dommage, je vais rater la photo de promo. Warf. Je me liquéfie de chagrin. Je les aime tant, le grinch, the walrus, et tous leurs amis... oh j'exagère en fait. Je pense que j'ai noué des amitiés durables. Que je suis pompeuse tout soudain ! Non, c'est vrai. Il y a des gens bien partout. La plupart du temps, on se coltine les emmerdeurs, comme la vieille de derrière, mais il y a des gens biens partout. Si je pouvais ne m'entourer que de gens biens... tiens, l'an prochain, comme je n'aurai sans doute pas grand chose d'autre à faire, je ne côtoierai que des gens biens. Uniquement des gens biens. En même temps, les emmerdeurs, ça alimente les conversations des gens biens entre eux... Bon, je suis une fille bien, mais j'aime cancaner et je suis très mauvaise langue. Je le note : des gens biens, mais mauvaise langue (comme moi). Tiens, en parlant d'emmerdeurs... "Oui allô Binomette? Oui je sais je suis en retard. J'arrive dans deux heures. Non, je peux pas faire autrement. Non... Oh, je te laisse, on passe sous un tunnel !" En même temps, un tunnel en plein plat pays, hum. Je serai plus crédible la prochaine fois. Oh, mon petit miracle préféré. Le train surgit d'une forêt sans horizon, et s'engage sur un viaduc au pied duquel s'étendent, à perte de vue, des petits jardins ouvriers. Comme celui du père de Raphaël. Chaque fois que je repars, je regrette de ne pas avoir assez profité de monn merveilleux jardin. J'exagère un peu, je suis restée trois jours en province, j'ai eu le temps d'en examiner le moindre détail en marchant lentement dans ses allées. A chaque fois, je pense aux gens à qui j'aimerais les faire découvrir. Je devrais en profiter pour moi-même. En profiter pour moi-même. Tiens, ça sonne mal. Je déteste quand mon esprit fait des fautes de syntaxe. Mais les mots me manquent, de plus en plus. Je n'arrive plus à écrire, tiens. Ou bien je déteste ce que j'écris. Je suis bloquée. Espérons que ce ne soit qu'une idée passagère. Allez, plus que quelques semaines à supporter cette école de fous. Tiens, maman m'a laissé un Voici dans mon sac ! Bonheur sucré. Bon, il date un peu. je vais vérifier mon horoscope. "Vous avez tout ce qu'il faut pour être heureuse". Ca commence bien. "Vie professionnelle : c'est vrai que c'est inhumain de s'arracher des bras de votre amoureux pour aller travailler". C'est ce que je me dis tous les matins. Warf, que je suis drôle. J'adore me moquer de moi. Quelque part, ça doit énerver les gens. D'aileurs, on me l'a déjà dit. Qui, déjà? Rhooo j'ai une mémoire de deux jours, ces temps-ci. Ces temps-ci=depuis deux ans. Bon. Vivement que ça se termine, ces temps-ci. Alors voyons. Nice people m'en fous je regarde pas... Oh, mon deuxième petit miracle préféré. Encore un pont. J'adore les ponts. D'ailleurs tiens, tous mes apparts étaient près d'un pont. "Over the bridge, we goooooooo". Ca et la voisine pianiste, ce sont deux constantes. Le pont. Quelle peut-être sa symbolique? Enfin, du moment que je finis pas dessous, warf, note bien, c'est mal barré. Pfff non mais c'est fini d'être défaitiste comme ça... qu'est-ce que je m'énerve ! "Looking for love". Ah, aujourd'hui, c'est la version Tori Amos. Ophélie Winter... quelle pouffe. Hélène Ségara m'en fous. Ah, Mick Jagger papa poule. Oula, Patsy Kensit a pris du poids. Note bien, je m'en fous, et puis on verra comment je serai quand j'aurai eu trois gosses. Si j'ai des enfants un j... STOP arrête avec ça. Groumpf. Oulà j'ai vraiment besoin de me refaire le karma, je tourne en boucle, ces temps-ci (depuis deux ans). Pierre Cosso m'en fous. Les pages beauté et voyage pfff ils nous gonflent avec ça, personne ne les lit. En même temps, ça fait bosser des journaleux. Tiens, Voici, j'ai pas envoyé de CV. Je le note. Ah, Beigbeder qui se paie la tête de Mylène Farmer, ça valait le coup de se taper 30 pages de potins périmés. Héhéhéhé, le sale gamin. Héhéhé. Allez, les derniers potins. "Alizée est conne". Merci, on savait déjà. Voilà le dernier pont. Cinq heures de train pour faire un trajet de deux heures, et je suis étonnament zen. Ces trajets m'apaisent. C'est comme un sas entre ma vie familiale et ma vie presque-parisienne. J'ai tellement envie d'être à Paris, aujourd'hui. Comme j'avais tellement envie de retourner là-haut, samedi. Where do I belong?. Intraduisible. Totalement adapté à ce que je ressens. Je suis tiraillée entre deux vies. Je ne peux pas vivre l'une plus que l'autre. Je ne peux vivre aucune des deux pleinement. C'est peut-être ça qui me rend triste? Je vais l'ajouter dans mon carnet vert, dans la rubrique "c'est peut-être ça...". Mon salut serait de me réunir en un seul lieu. Où et par quel miracle?
Peut-être que je pense trop.
Bidibi posted this at 00:17.
11 juin 2003
Computer : OK ; Bidibi : KO L'album maudit
Fond sonore : Radiohead, "Climbing up the walls" (OK Computer, 1997) Je porte : le pyjama le plus kitsch de la glorieuse histoire des pyjamas Atmosphère : cafardeuse In the mood for : pan !
Si je me faisais un petit Radiohead de derrière les fagots, tiens, pour fêter mon retour dans mes pénates parisiennes sous un franc soleil de juin?
Allez, un petit coup de Pablo honey? Quelques mesures de The bends? Tiens, mais mon idole cause de No surprises dans son dernier post (du moins le suppute-je). Plage 10. OK Computer.
J'ai une furieuse envie de me réécouter tout le disque. Pourtant je le sais : c'est un album maudit. Mon album maudit. Et je me suis jurée, il y a trois ans de cela, de ne plus jamais le réécouter en entier. Parce qu'il a des effets dévastateurs sur mon karma. Police, au secours, je replonge !
Dernière écoute : février 2000. Il y a une éternité. Tant mieux. C'est passé. C'est passé? Nous nous sommes tant haïs.
Bidibi posted this at 20:50.
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