21 mars 2003
Alors, voilà... En un mot comme en cent
Fond sonore : Manic Street Preachers, "Born a girl" (This is my truth tell me yours, 1998) Je porte : mon bandeau sixties dans les cheveux Atmosphère : chargée In the mood for : simplicité
Maelström
Bidibi posted this at 00:18.
20 mars 2003
Do not disturb Monopsychédélithe
Fond sonore : David Bowie, "space oddity" (dont j'ai longtemps naïvement pensé qu'il s'agissait du générique de fin de 2001) Je porte : mon pyjama (qui met minable celui de Jean-Luc Picard dans Star Trek) Atmosphère : cosmique In the mood for : a space trip
Comme tous les jeudis depuis un bon mois, je sors avec Arte ce soir. Pour l'occasion, j'ai redécoré mon salon (-bureau-cuisine-chambre à coucher). Qu'en pensez-vous?

PS : "Cela ne me dérange pas d'en discuter au niveau le plus simple, c'est à dire l'explication basique de l'intrigue. Cela commence avec un artéfact laissé sur la Terre il y a 4 millions d'années par des explorateurs extraterrestres qui observaient le comportement des hommes-singes de l'époque et qui decidèrent d'influencer leur évolution. Ensuite, il y a un deuxième artéfact enterré sous la surface de la Lune et programmé pour signaler les premiers pas de l'Homme dans l'Univers - une sorte d'alarme cosmique. Et finalement, il y a un troisième artéfact placé en orbite autour de Jupiter, attendant l'arrivée de l'Homme jusqu'à cette limite de son système solaire. Quand l'astronaute survivant, Bowman, atteint finalement Jupiter, cet artéfact l'envoie dans un champ de force ou une porte des étoiles qui l'emmène pour un voyage à travers l'espace pour finalement aboutir dans une autre partie de la galaxie, où il est placé dans un zoo humain ressemblant approximativement à un hôpital terrien issu de ses propres rêves et de son imagination. Dans une vie où le temps ne compte plus, Bowman passe de l'âge adulte à la vieillesse puis à la mort. Il renaît alors, meilleur, angélique, sur-humain si vous voulez, et retourne sur Terre pour le prochain grand pas en avant de l'évolution de l'Homme. C'est ce qui se passe au niveau le plus simple. Puisqu'une rencontre avec une intelligence extraterrestre avancée serait incompréhensible dans notre système de références terrien, les réactions à cette rencontre impliqueront des éléments de philosophie et de métaphysique qui n'ont rien a voir avec l'intrigue basique décrite au-dessus. (Stanley Kubrick)
Bidibi posted this at 20:42.
The return of the revenge
Jeopardix 14
Fond sonore : le JT Je porte : des couettes Atmosphère : entêtante In the mood for : a nice meal
Après quelques semaines d’absence, et le succès international du jeimagix, notre bon vieux jeopardix regagne la place d’honneur qu’il mérite.
1) We can work it out 2) Certes, mais ce n’est pas une référence 3) J’aime bien mais je perds toujours, je trouve que ce n’est pas juste 4) Jean-Luc Picard, et encore... 5) Une aston martin sous ma fenêtre 6) Simple minds, sous acide 7) Il a le regard qui tue 8) Pleurer devant une émission de Bataille et Fontaine, un soir de déprime 9) Je trouve que de nos jours, on ne le fait plus assez 10) Cette théorie vient de révolutionner ma vision des choses de la vie !
Bidibi posted this at 20:26.
Snapshots Tender (Part 1, 2&3)
Fond sonore : Blur, "Tender" (13, 1999) Je porte : mes lunettes (je vais pas me taire parce que j'ai mal aux yeux) Atmosphère : matinale (en même temps si Blogger me fait encore des misères, ça ne voudra plus dire grand chose !) In the mood for : marmelade
Des petits vélos dans la tête Dimanche dernier, je suis remontée dans le Nord pour fêter l'anniversaire de mon filleul. C'était la première fois que mes quatre "grands" neveux et nièces voyaient le petit dernier, qui n'a que deux mois. La première fête familiale aussi dans la charmante maison où ma sœur et mon beau-frère viennent d'emménager.
Je retiendrai de ce dimanche en famille le visage interdit de mon neveu impétrant devant son cadeau - un superbe vélo muni d'un drapeau de pirate et d'un klaxon en forme de perroquet - et les courses-poursuites entre les enfants dans le petit jardin encore envahi de broussailles.
Mon neveu-filleul, en bon petit gars, est quasi-systématiquement attiré par les garages. D'autant que le scooter de mon beau-frère y prend la poussière. Il m'invita donc à le suivre dans la sombre petite pièce aux murs de briques peintes en blanc.
Des murs qui parlent Le soleil n'éclairait qu'un pan de la paroi, sur laquelle on pouvait lire un petit graffiti au feutre rouge : "Ici, le 12 novembre 1990, Julien a enfermé sa sœur Natacha". J'ai eu un petit pincement au cœur en pensant à ces grands enfants qui devaient maintenant avoir mon âge. J'ai immédiatement pensé à cette pièce de ma propre maison d'enfance où ma sœur et moi avons dessiné à la craie les contours de nos mains, tandis que, des années plus tôt, mes frères lui avaient laissé des messages délicieusement vengeurs.
Nous sommes partis assez tôt, mon frère, ma belle-sœur et le bébé, pour regagner nos pénates parisiennes à une heure convenable, et surtout pour passer rendre visite à un de leurs amis qui habite à quelques kilomètres de là. Il se trouve que cet ami occupe la maison où mon autre grand-frère a vécu, à son retour dans le Nord, avec sa petite famille.
Cette maison est chargée de souvenirs pour moi. J'y ai bercé ma petite nièce C. qui est maintenant une grande petite fille de 7 ans. J'y ai passé quelques délicieux Noëls en famille. J'y ai vu naître et grandir mon autre nièce. J'y ai été témoin de fulgurants moments de bonheur.
En entrant dans la maison, j'ai retrouvé ce parfum de merveilleux. La décoration a bien changé. Maintenant, un imposant piano à queue encombre le salon, ce qui n'est pas pour me déplaire. Mais en entrant dans ces pièces encore familières, j'ai eu un autre petit pincement au cœur. Comme si cette maison me possédait. Une petite mélodie s'est mise à trotter dans ma tête. Je l'ai rapidement identifiée : il s'agissait de "Tender", le gospel de Blur.
Paroles, paroles, paroles Ma petite nièce adorait ce morceau. C'en était même devenu une obsession. Pendant tout un été, celui de ses trois ans, tel un mantra infantile, elle a chantonné en boucle "Oh my baby, oh my baby, oh why, oh my". Je la revois danser en fermant les yeux dans le petit salon. C'est aussi à cet âge qu'elle a appris à utiliser le bouton "repeat" de la chaîne hi-fi de son papa. C'est pourquoi, pendant des années, j'ai banni "tender" de ma playlist.
En rentrant à Presque-Paris, j'ai exhumé "13", qui est tout de même mon album préféré de Blur, de ma discothèque. "1992" a longtemps été la bande originale de mes coups de cafard, et "No distance left to run" est pour moi le plus beau "slow de rupture" jamais composé (un genre à part entière), et je me suis assez souvent défoulée sur "B.L.U.R.E.M.I" et "Bugman". "Tender" m'apparaissait jusqu’ici comme curieusement décalé dans cet album plutôt sombre. Comme c'était la "comptine" préférée de ma nièce, je n'avais jamais vraiment pris la peine d'en écouter les paroles, au-delà de ce refrain obsédant. Leur mélancolie me touche aujourd’hui en plein cœur.
Tender is the night Lying by your side Tender is the touch Of someone that you love too much Tender is the day The demons go away Lord I need to find Someone who can heal my mind
Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing That we have I'm waiting for that feeling I'm Waiting for that feeling Waiting for that feeling to come
Oh my baby Oh my baby Oh why Oh my [x2]
Tender is the ghost The ghost I love the most Hiding from the sun Waiting for the night to come Tender is my heart I'm screwing up my life Lord I need to find Someone who can heal my mind
Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing That we have I'm waiting for that feeling I'm Waiting for that feeling Waiting for that feeling to come
Oh my baby Oh my baby Oh why Oh my [x2]
Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing That we have I'm waiting for that feeling I'm Waiting for that feeling Waiting for that feeling to come
Oh my baby Oh my baby Oh why Oh my [x2]
Tender is the night Lying by your side Tender is the touch Of someone that you love too much Tender is my heart you know I'm screwing up my life Oh Lord I need to find Someone who can heal my mind
Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing Come on, Come on, Come on Get through it Come on, Come on, Come on Love's the greatest thing That we have I'm waiting for that feeling I'm Waiting for that feeling Waiting for that feeling to come
Oh my baby Oh my baby Oh why Oh my
(Je suis absolument incapable, ces temps-ci, d’écrire des posts courts. Veuillez m’en excuser)
Bidibi posted this at 14:07.
La consultation hebdomadaire du docteur Tomorrow
MercreXXI
Fond sonore : Manic street preachers, "There by the grace of God" Je porte : ma jolie chemise que j'aime Atmosphère : zen In the mood for : playing
Mercredix express... Oui je sais nous sommes jeudi. Pour toute réclamation, adressez-vous à Blogger…
1/ A quelle occasion avez-vous eu le plus honte de penser " Ah, ça, c'est vivre ! " ? Quand je suis piquée d'un fou-rire qui a pourtant tendance à m'empêcher de respirer.
2/ Quelle est la glace la plus bizarre (je parle de sorbet, crème glacée, etc) qui soit passée devant votre regard ou dans votre bouche ? Je demande ça parce que j'ai moi-même un souvenir confus de l'esquimau " L'empire contre attaque " (Telex, maudit sois-tu, je ne peux plus écrire mes questions en restant sérieux). Dans ma bouche : un sorbet à la lavande, dans un restaurant chic. Devant mes yeux : une glace en forme de pouce, vendue sur la plage.
3/ Vous recevez une curieuse lettre, qui ressemble à s'y méprendre à une lettre de banque. " Monsieur / madame, sauf erreur ou omission de notre part, vous auriez dû mourir le 12 de ce mois. Faute d'explication de votre part sous 8 jours, nous serons contraints de procéder à la saisie de votre existence sous contrôle d'huissiers. Si nos lettres se sont croisées, veuillez ne pas tenir compte de ce courrier. Cordialement, M. Trépas, directeur général " Que répondez-vous ? "N'habite plus à l'adresse indiquée". Comme ça, je suis tranquille pour l'éternité.
4/ Trouvez-vous qu'il y a suffisamment de mots dans votre langue maternelle ? Franchement, non. Ce n'est pas pour rien que je suis un as du néologisme incongru à tendance onomatopesque. (Snourgl, groumpf et autres mmmppppf).
5/ Les westerns de Sergio Leone avec Clint Eastwood se passent grosso-modo à l'époque de la guerre de sécession. Avez-vous des difficultés à imaginer que Victor Hugo, chronologiquement parlant, aurait pu se trouver dans le décor ? Je le vois bien à cheval sur son fier destrier blanc, sur fond de soleil couchant, réciter "Demain dès l'aube, à l'heure où rougit le canyon, je partirai", en sifflotant "I'm a poor lonesome writer...".
6/ Quand on achète de jolies nouvelles chaussures, on se sent brusquement la personne la plus élégante de la terre. Le rôle de la chaussure dans l'effet produit sur autrui vous semble-t-il exagéré ? Non. D'ailleurs j'ai absolument honte de mes chaussures ces temps-ci. Il faudrait que j'en achète de nouvelles pour cirer les pompes de ma fierté.
7/ Est-ce que " politiquement correct " a encore un sens à une époque où tout le monde essaie de ne pas l'être ? Oui, car le politiquement correct a changé de camp !
8/ Quel mot ne supporteriez-vous pas de trouver dans un poème (moi, c'est " mordoré ") ? Ectoblastique.
9/ Si vous aviez une cassette vidéo ou audio en plastique bleu (des originaux du commerce, s'entend), un DVD ou un CD dont le boitier serait bleu aussi, arriveriez-vous à dormir ou auriez-vous l'impression terrible de posséder un faux ? Tu fais allusion aux cassettes de Walt Disney ? J'en ai offert deux à mon filleul qui fêtait son anniversaire ce week-end, et je peux te dire que vu leur prix, je veux bien croire que ce sont des vraies.
10/ Cette journée est vraiment magnifique, et vous appréciez cette promenade au travers de ces vergers, des ces charmants sous-bois, au cours de laquelle vous ne rencontrez pas âme-humaine qui vive. Parfois, des sentiers vont se perdre sous des arceaux de plantes torsadées et fleuries. Un corbeau se pose sur votre épaule et croasse " Khalil Gibran ! ". Vous sursautez et le corbeau reprend : " Non désolé, je pensais que vous apprécieriez la référence. Cela dit... Vous n'avez pas oublié quelque chose ? ". Vous fouillez vos poches, mais non, vos clés sont là. " Ah, mais non ! Je parle d'oublier dans un sens plus large. Regardez autour de vous ! Ca ne vous dit rien ? ". Allez-vous décevoir le corbeau ? Il saura si vous mentez ! Je n'oserais mentir à un corbeau qui parle ! Je connais quelques textes de Gibran, mais je dois avouer que je ne saisis guère la référence. Pourras-tu l'expliciter ?
Bidibi posted this at 09:29.
18 mars 2003
La dernière séance Tchi tcha
Fond sonore : Blur, "B.L.U.R.E.M.I" (13, 1999) Je porte : Quelques jolies couleurs Atmosphère : Moody In the mood for : Yoga
Samedi, je suis allée voir Chicago avec une amie rescapée du lycée, récemment installée à Paris. Il se trouve que la demoiselle ne supporte pas les films en V.O. C'est bien parce que notre amitié remonte au collège et que nous ne nous étions pas vues depuis fort longtemps que j'ai accepté d'aller voir la version (mal) doublée de ce (superbe) film.
Mais les salles diffusant les films en V.F. sont - dieu merci -assez rares dans certains quartiers. Malheureusement, on est encore loin de l'éradication totale. Chicago était à l'affiche du Paramount Opéra. Or, ce cinéma m'a toujours intriguée. Pensez, un ciné qui porte le nom d'un grand studio hollywoodien exerce d'emblée un certain attrait sur les petits cœurs cinéphiles. Le Paramount Opéra a toutefois le mauvais goût de n'afficher que des films en version française. Je l'avais donc, jusqu'ici, soigneusement évité.
Etre accompagnée par une amie sous-titrophobe m'a donc permis de découvrir l'étrange "salle panoramique" du Paramount. Je passe sur la caissière, aussi peu conciliante que sa collègue de l'Eden dans Vivement dimanche. A peine entrées dans la salle, nous avons été assaillies par une vendeuse de pop-corn et d'esquimaux en panier d'osier. Croyez-moi si vous voulez, mais je n'en avais pas vu depuis belle lurette. Les multiplexes ont leurs bars où le maïs éclaté se vend par seaux - accompagnés de leur litron de coca -, et les cinémas d'art et d'essai rechignent à s'abaisser au niveau des "cinés à pop-corn" (l'expression est d'un de mes amis anti-multiplexe). On y est donc prié de ne pas grignoter.
Or, au Paramount Opéra, j'ai retrouvé tout le charme des cinémas de quartiers populaires. Une vaste salle figée dans les années 70, au plafond délirant éclairé par un jeu de lumières rouges, particulièrement adapté à un film sur l'univers des cabarets. Et puis ce fameux rideau rouge qui s'ouvre et se referme avant et après les bandes-annonces, avant de découvrir l'écran en cinémascope... C'est dans cette salle-là que j'aurais aimé découvrir pour la première fois 2001 : odyssée de l'espace. Le chef d'œuvre de Kubrick méritait bien cette solennité, totalement absente des salles de ciné ultra-modernes.
Entracte
Autre salle, autre ambiance : au cinéma "Le Balzac", à côté des Champs, on est accueilli par le directeur de la salle lui-même, qui joue les M.Loyal pour présenter le film que l'on va voir, installant une ambiance de ciné-club pour des films pourtant fraîchement sortis. Le tout dans un décor plutôt insolite -je vous invite à contempler les stalactites lumineux très art-déco qui pendent du plafond de la plus grande salle, dans un coin de laquelle trône majestueusement un piano à queue noir.
Le soir, encore sous le charme, j'ai raconté ce joli moment de cinéma à ma mère. Derrière, j'ai entendu mon père s'exclamer : "Tu parles si je connais le Balzac ! Quand je passais à Paris, j'y allais toujours ! Je me souviens y avoir vu "Volpone" !".
J'ai alors imaginé mon petit papa des années plus tôt, beau et svelte étudiant arpentant les Champs Elysées en conquérant pour assouvir sa soif cinéphile au Balzac. "Y'a toujours des toiles d'araignées dans les recoins ?". Non, Papa, il n'y en a plus. Il y avait juste un jeune homme aux cheveux bruns curieusement ondulés et au regard gris-vert assis sur le siège derrière moi. Il devait être de passage à Paris, parce qu'il est reparti avant même que le générique s'achève, le pas pressé mais les yeux fixés sur l'écran jusqu'au seuil de la salle. Sans doute avait-il rendez-vous avec une petite brunette qui lui faisait penser à Ava Gardner...
(Une de mes salles parisiennes préférées est le Gaumont Kinopanorama, où j'ai eu le bonheur de voir "Amadeus (director's cut)" au mois de juin dernier, avant qu'elle ne ferme pour travaux. Quelqu'un sait si elle a réouvert ?)
Ecrit lundi soir, à 22h45... Blogger, je n'ai qu'un mot à te dire : GROUMPF !
Bidibi posted this at 09:11.
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