11 janvier 2003

 

Drame cornélien
Le choix de Bidibi

Fond sonore : Radiohead, "You and whose army?" (Amnesiac, 2001)
Je porte : mes pantoufles trouées au gros orteil droit (tous mes chaussons ont connu ce tragique destin... ce que c'est d'être une fille asymétrique)
Atmosphère : magique (les soleils d'hiver sont les plus beaux)
In the mood for : working



Une médiathèque de Presque-Paris, ce matin, aux aurores (enfin vers midi, ce qui pour Bidibi signifie "aux aurores").
Bidibi se présente au bureau d'emprunt.

"Ah non, mademoiselle Jones, vous ne pouvez pas emprunter neuf CD. Vous êtes limitée à sept. Il va falloir en restituer deux..."

AAAaaargh...
(Bidibi et des CD)



Bidibi posted this at 14:04.


09 janvier 2003

 

ZZZzz
Atmosphère

Fond sonore : Gary Jules, "Mad world" (version acoustique du tube new wave de Tear for fears entendue dans le superbement déconcertant "Donnie Darko" (flûte, j'ai donné une question au jeopardix...) ; la démarche est la même que celle de Tori Amos sur "Enjoy the silence" de Depeche mode ; et dans les deux cas... ça donne des frissons ; et le morceau en devient méconnaissable)
Je porte : Bidibi 2 sur mes genoux, mais le câble du modem est trop court, grrrrmmbbllll j'arrive pas à atteindre les lointains rivages de mon canapé
Atmosphère : tropicale (je suis en T shirt, c'est vous dire si on peut tirer un coup de chapeau à mon radiateur)
In the mood for : moving



Et si on se contentait de l'atmosphère ce soir?



Bidibi posted this at 21:01.

 

Jeo, pardix !
Jeopardix 5

Fond sonore : Pulp, "The fear" (This is hardcore, 1998)
Je porte : mon pyjama
Atmosphère : nocturne
In the mood for : playing



Sans transition, car il se fait déjà tard, que j'ai vécu tout un tas d'émotions diverses aujourd'hui (hier) et que je viens de visionner un petit chef d'oeuvre qui me laisse pantoise, voilà comme promis le jeopardix de ce jeudi. Je suis une femme de parole, moi. C'est drôle, ça sonne mal, "femme de parole", alors qu'"homme de parole", tout de suite, ça inspire confiance et respect. Enfin, passons, car si je me complaîs dans mes digressions nocturnes, on y est encore demain matin.


1) Place Rihour
2) Les girondins de Bordeaux
3) Darjeeling Himalaya
4) A new kid in town
5) Une chronique de Guy Carlier de bon matin
6) Donnie Darko
7) C'est étrange, les initiales de son amour d'enfance, de sa fiancée et de son pire ennemi sont à chaque fois "LL", sans parler de son père.
8) Sans conteste, Gil Jourdan.
9) L'odeur des manuels scolaires neufs
10) Okapi

Je ne donnerai pas mes questions à ces réponses, puisque je ne les ai pas moi-même. Quoi que, pour la 7, j'ai une vague idée... pour le reste tout n'est qu'une question de subjectivité. A vous !



Bidibi posted this at 01:45.


08 janvier 2003

 

Tatie Bidibi
Baby blue

Fond sonore : John Lennon, "Beautiful boy" (happy Xmas-War is over, side B)
Je porte : une immense fierté dans mon coeur
Atmosphère : peaceful
In the mood for : a new (little) soul



Close your eyes
Have no fear
The monster's gone
He's on the run and your daddy's here

{Refrain}
Beautiful, beautiful, beautiful
Beautiful boy
Beautiful, beautiful, beautiful
Beautiful boy

Before you go to sleep
Say a little prayer
Every day in every way
It's getting better and better

{Refrain}

Out on the ocean sailing away
I can hardly wait
To see you come of age
But I guess we'll both just have to be patient
'Cause it's a long way to go
A hard row to hoe
Yes it's a long way to go
But in the meantime

Before you cross the street
Take my hand
Life is what happens to you
While you're busy making other plans

{Refrain}

Before you go to sleep
Say a little prayer
Every day in every way
It's getting better and better

Beautiful, beautiful, beautiful
Beautiful boy
Darling, darling, darling
Darling Sean


Il ne s'appelle pas Sean mais Pierre. Il vient de faire de mon frère un papa. Il a fait de moi une Tatie, pour la cinquième fois.

Et pour la première fois, je ne verrai pas l'un de mes neveux le jour de sa naissance parce qu'il est loin, near the Ocean... sailing away, for a long, long way...

Tonight, I feel a little blue. J'aimerais pouvoir le tenir dans mes bras. I can hardly wait...



Bidibi posted this at 20:47.

 

Les 5000 questions du docteur T.
MercreX

Fond sonore : David Bowie, "Little wonder" (Earthling)
Je porte : mon pull après-ski
Atmosphère : sereine
In the mood for : cocooning



Comme monsieur Tout-le-Monde (au fait j'ai connu un vrai monsieur Toutlemonde, qui adorait Paul Personne, non je ne bluffe pas), le docteur Demain fait chaque année sa liste de bonnes résolutions qu'il ne tiendra jamais. Sauf qu'il a déjà atteint la sagesse depuis un bon bout de temps. Alors que sa feuille de résolution restait désespérément vide à 23h59 le soir du 31, il eut soudain une illumination. "Bon sang ne saurait mentir mais c'est bien sûr, désormais je numéroterai les mercredix en chiffres romains". Applaudissons cet homme de parole, qui contrairement à vous tous, qui continuez à fumer clope sur clope ou à vous gaver de chocolat, a tenu sa résolution.
Que je retrouve les miennes... "Arrêter d'écrire des textes introductifs à la con avant les mercredix"... Flûte, pour 2003, c'est râté !

1/ Vous rappelez-vous le buffet-bar de vos parents ? Quelles images son évocation fait-elle naître ?
Le buffet-bar de mes parents est un meuble de coin discret, mais qui cache des étagères de bois et de cuivre m’évoquant irrésistiblement une salle de théâtre, avec les verres au balcon et les flacons d’alcool en scène. Il y a depuis toujours, au fond, une bouteille étonnante dont le bouchon est une tête de clown en liège peint. Je pensais qu’elle renfermait un nectar réjouissant, mais il s’agit d’une liqueur âcre, beaucoup plus austère que ne le suggérait le bonhomme de liège. Et puis on y trouve l’inévitable petite poire prisonnière depuis des décennie de sa geôle de verre. Dans le poulailler (puisque nous sommes dans un théâtre miniature), il y a des coupes de champagne en cristal de Bohème dont ne subsistent que trois exemplaires ; les autres furent victimes des maladresses de mon grand-frère qui en a donc pour 21 ans de bonheur.
Il m’arrive d’ouvrir ce petit meuble de coin, non pour me saouler mais plutôt pour m’enivrer de souvenirs de fêtes familiales, de Noël passés et récents, d’anniversaires et de grandes occasions. Dès que sa porte s’ouvre, la pièce où il se trouve, un boudoir invitant au rêve ou à la studieuse étude du solfège et du piano, se transforme en salle de réception où résonnent les rires et les conversations des convives.

2/ Après les théories " stégosaure mutant croisé avec un lion " et " comte dégénéré maquillé en maori ", vérité doit être faite : quelle est votre théorie sur la bête du Gévaudan ?
Ma théorie est qu’on devrait arrêter d’en faire des navets à gros budgets qui ne font même pas peur.

3/ Avez-vous un goût particulier pour une ou plusieurs sous-marques alimentaires ? Exemple : préférer le Leader Quick au Nesquik.
J’ai une grande passion pour les imitations de grandes marques alimentaires. Je suis toujours consternée par le manque d’imagination de leurs fabricants qui copient non seulement le nom, mais également l’identité visuelle des produits, à tel point que ça en devient souvent très drôle. Je pense notamment aux paquets de céréales et aux biscuits. Ou encore à la pâtée pour chiens. César, Oscar, Gaspard, même combat, Pénélope se pourlèche toujours autant. (NDLR : Pénélope, c’est mon (vieux) chien, prénommée ainsi car la première nuit chez nous, elle a mis en pièces son coussin de laine)
Mais qu’on s’entende bien là-dessus : les œufs Kinder ne souffrent AUCUNE comparaison avec leurs plagieurs. Surtout au niveau du contenu.

4/ Eprouveriez-vous une forme de plaisir à faire partie de ce qui, de l'avis général, est une élite ?
Non, car on m’attendrait au tournant et on se réjouirait du moindre de mes faux-pas. Si l’élite devient un carcan, un moule, une norme dont il est interdit de s’écarter, je ne vois pas quel plaisir on peut trouver à en faire partie.

5/ Prendre un café ou autre chose au distributeur nécessite d'introduire une pièce : le paiement est donc apparent. Pourtant, prendre un bain ou boire un verre d'eau au robinet implique aussi une dépense précise (différée, certes, mais inéluctable). Eprouveriez-vous un malaise si le montant de votre dépense s'affichait en temps réel à côté de votre baignoire, lavabo, prise de courant, etc ? Et échangeriez-vous le principe des factures contre un paiement par pièces " en direct " ?
C’est ce qui se passe avec les compteurs sur les téléphones portables, qui égrènent les minutes passées à discuter agréablement avec des amis. Comme j’ai une forte propension à culpabiliser, la mise en place de tels compteurs me mettrait dans un état d’angoisse constante. Et je ferais pas de vieux os. Parce que je suis DEJA constamment angoissée.

6/ Quel est l'objet que vous possédez depuis le plus longtemps ? Pourquoi l'avoir conservé ?
Je ne vais sans doute pas faire preuve d’une originalité folle en vous révélant qu’il s’agit d’une couverture héritée de ma prime jeunesse, à carreaux roses et au feston fushia. C’est un «doudou» évolué, car il eut au cours du temps de nombreuses utilités. Couverture, donc, mais aussi tapis de jeu, et, surtout, cape de super-héroïne, quand je me prenais pour super woman (non, pas pour cette cruche de Supergirl ni pour Wonder woman, je voulais vraiment être le pendant féminin de Clark Kent/Superman, c’est à dire journaleuse maladroite et timide (j’ai assez bien réussi) et super héroïne volante qui craint la kryptonite). Il m’arrive parfois de m’envelopper dans ma petit couverture trouée pour regarder la télé dans le boudoir chez mes parents. Elle ne ressemble plus à rien, mais si vous connaissiez tous ses pouvoirs, vous la ramèneriez moins.

7/ Quand vous croisez un policier, éprouvez-vous un sentiment de culpabilité fulgurant ? Et si ce n'est pas le cas, qu'éprouvez-vous tout court ?
Je détourne systématiquement le regard car j’ai peur qu’il m’accuse injustement d’un quelconque forfait rien que parce que je l’ai regardé de travers.

8/ Pensez-vous qu'une société ou personne ne croirait pas en un ou plusieurs dieux aurait une chance de tenir, voire, serait préférable aux nôtres ?
Sujet de philo au bac 2003. On prend les paris ?

9/ Au départ, m'a appris Antanagor, Fantasia de Disney devait sortir régulièrement, agrémenté de nouvelles séquences (les plus anciennes disparaissant au fur et à mesure). Quelle séquence sortie de votre esprit dément auriez-vous voulu voir ?
(La séquence illustrée par «nuit sur le mont chauve» m’a toujours tétanisée)
Sur le beau Danube bleu, Mickey prend une fusée à destination d’un hôtel orbital avant de partir sur la Lune, où il fait une étrange découverte : un monolithe noir comme la nuit.
Je sais, je sais, j’ai vraiment une imagination débordante, je devrais gratter des scénars. Messieurs de chez Disney, engagez-moi…

10/ Avez-vous déjà vécu la fin d'une peur comme une vraie et triste déception ? (ex : "Tiens ? Un loup, c'est juste un chien en plus joli, pas un truc de cinq mètres de long avec cent-trois dents ?")
Tu confondais avec la bête de Gévaudan, en fait, non ? Du coup, la boucle est bouclée. En 2003, le docteur T. a inventé le mercredix cyclique.
N'oubliez pas, demain, c'est jeudi, et jeudi c'est...



Bidibi posted this at 20:15.


07 janvier 2003

 

Bidibi returns
Moments de solitude

Fond sonore : Coldplay, «Green eyes» (A rush of blood to the head, 2002)
Je porte : Bidibi 2 sur mes genoux
Atmosphère : peaceful
In the mood for : writing



Dans la vie, c'est à dire quand je ne suis pas une héroïne bloggesque, je suis assez sujette à ce qu’on appelle pudiquement les «moments de solitude», autrement dit ces satanés instants où on doit sortir les rames pour se tirer de situations périlleuses pour notre ego.

Certains de mes «moments de solitude» sont même devenus cultes, et ont bâti autour de moi une légende dont je me serais bien passée. Car je suis la reine incontestée du lapsus freudien, de la gaffe fatale, des gamelles en pleine rue et autres confusions lexicales (notamment à base de retraités ardennais et d’amateur de métal) qui firent qu’un de mes anciens collègues, au jeu de «si je te dis Bidibi (NDLR : en fait c’est pas mon vrai nom) tu réponds quoi ?», a immédiatement rétorqué «Difficultés lexicologiques».

On se raconte souvent mes gaffes comme la dernière blague de blonde, et je ris, bien sûr, de bon cœur à l’évocation de mes moments de solitude. Mais en ce moment, je ris jaune, parce que je les accumule. Voici quelques exemples relevés au cours de ces dernières semaines.

-Je reviens de la gare avec armes et bagages. Parmi ceux-ci se trouve l’attraction majeure de ma soirée de nouvel-an : Rudolph, mon renne saxophoniste en peluche (Tout le monde n’a pas la chance d’avoir Captain «Birdy» Coincoin comme hôte à la Saint Sylvestre). Ligne 3, dames chics, messieurs sur leur 31 (notez bien c’est logique, enfin passons). Soudain, Rudolph se met en marche, et tout le wagon profite de son émouvante interprétation de «Santa Claus is coming to town» ; prise d’un soudain accès d’altruisme, bien normal en cette période de fêtes, une dame me tend une pièce, que je refuse poliment.

(Snourgl)

-Hier, je rentre toute guillerette en cours, après deux semaines d’interruption, bien décidée à vivre en harmonie avec tous mes petits camarades. La journée se passe comme un rêve. C’est alors qu’une collègue sort de son sac deux magnifiques galettes des rois, bien décidée à respecter la coutume à la lettre (encore une qui va finir chez Pernaut). Je trouve l’initiative heureuse et charmante, jusqu’à ce que le Grinch, qui à la vue des galettes s’était d’emblée lancé dans une interprétation fort déconcertante de la version paillarde de J’aime la galette, savez-vous comment ?, ne s’interrompt, posant la question fatale : «C’est qui le plus jeune ou la plus jeune de la promo ?». C’est pas que je le voyais venir avec ses gros sabots, mais je me suis tout de même habilement cachée derrière mon écharpe rouge, au cas où, tandis qu’un silence de mort régnait dans la classe. Et soudain, ma binôme, avec qui j’ai pourtant partagé tant de moments émouvants, m’a balancée. «Eh Bidibi, c’est pas toi qu’est de 80 ?» J’eus beau nier avec une rare ferveur, il fallut que je me plie à la tradition du «C’est pour qui celle-là» dans sa plus stricte acception, c’est à dire en m’installant à quatre pattes sous l’une des tables (pour nains) de la salle. Je passe sur les plaisanteries charmantes du Grinch «Allez de toutes façons, faut vous y habituer les filles, warf, c’est comme ça qu’on fait carrière» et vous laisse imaginer à quel point la distribution des 25 parts de galette fut agréable pour moi. Notez, j’ai fait preuve d’une diplomatie rare, plaçant le grinch parmi les premiers servis, non par affection soudaine pour ce brave garçon, mais pour qu’il se taise à jamais, grâce aux bienfaits de la frangipane.

(Snourgl)

-Ce matin, je me promène clopin clopant sur le Boul’Mich, tout en joie car j’aime les soleils d’hiver, les arbres enneigés, les Parisiens emmitouflés. Arrivée devant la Sorbonne, lieu que j’eusse aimé fréquenter un peu plus, pour y faire signer un énième document administratif, je me tape la SEULE plaque de verglas de la place de la Sorbonne, vidant le contenu de mes poches sur le pavé. Heureusement, les jolis étudiants présents remarquent plus que mes tickets de métro sont violets (eh oui moi je les ai eu en avant première…) que mon gadin fatal. Ouf, l’honneur est sauf. Mais quand même, quand même… WHY ME ?

(Snourgl)



Bidibi posted this at 23:34.

 

Les liens de l'écume

L'écume des blogs

Résidence secondaire

The naked truth

L'écume d'hier :

Retour vers mes grains de sable...

Le côté obscur de l'écume :

L'Ecume de mes fours

© Bidibi Jones-février 2003

© AnnelOr-hôte et Maître Yoda de l'html





< ? ParisBlog * >