22 novembre 2002
Lyrics addict Initiales J.C.
Fond sonore : Pulp, "Dishes" (This is hardcore, 1998) Je porte : pâle Atmosphère : tamisée In the mood for : dishes
Ah, Jarvis Cocker. Ah, Pulp. Ah, "This is hardcore". Et ce petit bijou d'humilité masculine... Portrait d'un homme, un vrai.
I am not Jesus though I have the same initials - I am the man who stays home and does the dishes. & how was your day? Is that woman still trying to do your head in? A man told me to beware of 33. He said, "It was not an easy time for me" but I'll get through even though I've got no miracles to show you.
*I'd like to make this water wine but it's impossible. I've got to get these dishes dry. Ah...
I'll read a story if it helps you sleep at night. I've got some matches if you ever need a light. Oh I am just a man but I am doing what I can to help you.
*Repeat & I'm not worried that I will never touch the stars 'cos stars belong up in heaven & the earth is where we are. Oh yeah.
& aren't you happy just to be alive? Anything's possible. You've got no Cross to bear tonight. Ah No not tonight, Ah. No not tonight, Ah. I am not Jesus though I have the same initials.
Bidibi posted this at 21:14.
21 novembre 2002
Deux précautions valent mieux qu'une (mercredix²)²
Fond sonore : Radiohead, "Karma police" (OK computer, 1998) (j'avais oublié à quel point ce morceau était touché par la grâce) Je porte : mon pyjama avec le fils de Grosminet dessus Atmosphère : nocturne In the mood for : sleeeeping
Oui, je sais, y'a deux mercredix là ci-dessous. C'est totalement volontaire, c'est une façon de fêter le dixième mercredix (mercredix²)
Bidibi posted this at 20:11.
20 novembre 2002
If Dr. Tomorrow never comes (désolée)
10(mercre*10)=mercredix²
Fond sonore : Coldplay, "All apologies" (Nirvana cover) (bijou à se procurer au plus vite même s'il faut pour cela user des moyens les plus illégaux) Je porte : un charmant chemisier gris Atmosphère : caféïnée (au passage mon café est infect, quel salaud ce gringo) In the mood for : holidays
Hier soir, comme je ne parvenais pas à m'endormir, je me suis mise à compter les Mercredix. C'est alors que je me suis aperçue que le prochain questionnaire du Docteur Tomorrow serait le dixième du nom. Puisant dans mes lointains souvenirs de terminale scientifique, je me suis mise à développer l'identité remarquable suivante : 10(mercre*10)=mercredix².
Satisfaite de ma trouvaille, je me suis laissée aller dans les bras de Morphée, libérée de mon angoisse hebdomadaire de trouver un titre percutant au Mercredix (au cas où vous auriez pas remarqué). Or donc, ce matin, alors que je revenais clopin-clopant de la vénérable institution où je passe mes journées, tout heureuse qu'un prof ait décidé de se mettre dans un état proche de la grippe, j'ai allumé mon PC pour pouvoir vous esbrouffer tous avec ma découverte arithmétique, et par la même occasion répondre au mercredix plus tôt que d'accoutumée.
Et là, stupéfaction : le docteur T. m'a piqué mon titre. J'aurais dû le déposer, damned. Insurmontable déception.
Je ne ferai pas la grève du mercredix pour autant. Parce que, comme d'habitude, celui-ci est irrésistible.
1/ Raisonnez-vous encore, pour mesurer le temps qui vous sépare d’un événement, en termes de « nombre de fois à dormir » ? Si oui, cela change quoi ? C’est une habitude que j’ai fini par abandonner. Elle provient, comme d’habitude, de ma tendre enfance. Ma mère essayait de me motiver scolairement en invoquant les «cinq dodos» qu’il restait avant le départ en vacances. A mon tour, j’emploie cette expression quand j’appelle mes petits neveux-et-nièces qui réclament mon retour sine die au plat pays. «Tatie arrive dans dix dodos »… Je ne me suis jamais demandé en quoi cela pouvait changer les choses. Le temps paraît-il plus court quand on l’égrène au rythme de la lune ? Cela renvoie à une sensation que je pense universelle : même de durée égale, une nuit paraît toujours plus courte qu’une journée. Compter en nuit permet d’un coup de baguette magique de raccourcir le temps. Mais à mesure que le temps passe, on préfère qu’il ralentisse sa course infernale. Ce qui explique pourquoi j’ai cessé de compter en nuits. Et je m’en voudrais de ne pas évoquer la très jolie phrase qu’une camarade aussi surmenée que moi (sauf ce matin, parenthèse bénie, mais c’est pas comme si j’allais aussi bosser [à ma plus grande joie] cette nuit) m’a dite entre deux cours : «Si seulement on pouvait s’acheter des fioles de temps…»
2/ Quelles que soient vos convictions… Qui a le plus de chances d’exister, selon vous : Dieu ou le Diable (en essayant de prendre l’un et l’autre dans leurs définitions les plus larges) ? Je pense qu’entre Dieu et le Diable, le plus «humain» est certainement –et malheureusement- le Diable. C’est à dire que si l’on découvrait qu’aucune puissance supérieure, qu’elle soit bonne ou mauvaise, n’existait, il resterait dans l’humanité plus d’être animés par des desseins diaboliques que divins. Autant le dire tout de suite, je crois en Dieu, quelle que soit la forme qu’on veuille bien lui donner. Je pense qu’il existe par opposition aux démons, ces derniers n’ayant rien de puissances supérieurs mais étant simplement humains. Si Dieu n’existe pas, donc, rien n’empêche le Mal, d’exister, puisqu’il est fondamentalement humain. Qui a dit que j’étais pessimiste ?
3/ Quand avez-vous ressenti le plus nettement les limites de votre intelligence (si cela a déjà été le cas, bien entendu) ? C’était comment ? Pour la dernière fois, en répondant à la question 2. Je me sens vidée. Sinon, oui, tous les jours. Et tant mieux. Tant que je dois me forcer à apprendre et à réfléchir, je suis vivante. Entre nous, cette question me semble recyclée d’un ancien mercredix (elle présente des similitudes avec «quand avez-vous atteint votre cerveau de croisière». On me la fait pas à moi.
4/ Puisqu’on en est à parler de ça, qu’est-ce qui vous vexe le plus ? Une remarque sur votre physique ou votre intelligence ? Sur mon intelligence (ou mon manque d’), assurément. C’est absolument prétentieux, j’en suis bien consciente. Surtout qu’il m’arrive souvent de sortir des énormités (comme je suis très bavarde, c’est assez logique, je lâche quelques fois des belles absurdités)
Cela dit, j’essaie de ne pas le faire sentir à mon adversaire de joutes verbales, en usant et abusant de l’autodérision, quand je suis en forme.
5/ Avez-vous déjà été surpris en plein solo sur une guitare invisible (devant votre glace, vos Barbies, etc) ? Si c’est le cas - et même s’il s’agit d’un solo sur un autre instrument invisible - je suis navré, mais il va falloir donner les détails. J’ai souvent été surprise devant un micro invisible, plus que jouant d’un instrument particulier, bien que la guitare me semble tomber sous le sens, certains solos me paraissant si irrésistibles que je me prends à les mimer en fermant les yeux... jusqu’à ce qu’on vienne troubler ma prestation devant une foule en délire. C’est très désagréable de se voir ramenée par le col de la chemise au monde réel. Revenons à mon «intrument imaginaire» favori : le microphone. Mon micro est toujours un micro «crooner», comme celui de mon cher Jeff Buckley sur la pochette de Grace. Sauf que, bien sûr, je chante moins bien que lui. Evidemment, comme je déteste le play back, j’ai toujours mon groupe derrière moi. Bassiste, batteur, et parfois pianiste m’accompagnent. Quand je marche dans la rue, et que le trajet jusqu’à mon port d’attache me paraît un peu long, j’imagine même que mon groupe me suit sur une sorte de char de carnaval et je chante à tue-tête… dans ma tête. C’est grave, docteur ?
6/ Vous avez des mots avec un inconnu, et vous êtes à deux doigts d’en venir aux mains (tiens, drôle d’expression). Qu’il y ait échange de coups ou pas, décrivez votre état tant physique que mental. Tête prise dans un étau, colère qui monte et bloque les poumons, puis sensation soudaine de respirer «mieux» comme après avoir été privée d’oxygène…
7/ Avez-vous fait des efforts, à une période de votre vie, pour ressembler physiquement à quelqu’un de connu ? Pourquoi ? (je parle de démarche volontaire, pas du « tiens, tu ressembles à untel ! » qui avait fait l’objet d’une précédente question). J’ai essayé longtemps de ressembler capillairement à Rachel Green. Ce qui n’est pas d’une originalité transcendante. Plus jeune, je voulais être Loïs Lane. Parce que journaleuse, ET fiancée de Superman. Rêve à demi réalisé… me reste également à redevenir brune, après toutes ces années d’anistonisation.
8/ Existe-t-il une langue que vous avez franchement du mal à encaisser (au sens où ses sonorités vous déplaisent vraiment) ? Je dois avouer que j’avais du mal avec l’Allemand jusqu’à ce que j’entende un vrai allemand parler sa langue maternelle avec une suavité délicieuse, loin des clichés véhiculés sur nos voisins d’Outre-rhin. J’au toujours eu du mal avec le flamand, ce qui est bien dommage quand on sait que mon arrière grand mère maternelle ne parlait que cette langue. Un huitième de sang belge que je n’assume donc pas totalement.
9/ Qui était votre « monstre du placard » ? Il résidait où exactement ? Vous vous êtes quittés vers quel âge ? Je n’en ai pas eu qu’un. Quand je dormais dans la chambre de ma sœur, le monstre n’était autre qu’une créature féminine transparente. C’est à dire qu’on voyait les contours de son corps et de son visage, telle un spectre ou une représentation de femme en verre soufflé. Elle résidait dans le coin-lavabo de ma sœur, situé dans un renfoncement de cette chambre qui est décidément la plus mystérieuse de ma maison d’enfance. Je me souviens que je la voyais vraiment. Troublant. Je l'ai retrouvée des années plus tard sur une des affiches du festival fantastique d'Avoriaz, édition 1993, qui trône aujourd'hui au-dessus de mon lit. J'ai donc fini par apprivoiser la dame de verre... Quand j’ai enfin migré dans ma chambre, les monstres ont eux aussi déménagé, mais sous mon lit (grand classique à la «Calvin et Hobbes»), et dans mon placard-salle de bain. Jusqu’à un âge très avancé, je ne pouvais m’endormir si je n’avais pas d’abord vérifié leur présence. C’est devenu un tel automatisme que je l’ai fait jusque 17 ans. Si, si, je vous jure. Mais c’était totalement inconscient. Je ne cherchais plus de monstre, mais des souvenirs d’enfance…
10/ Au cours de votre vie, quelle que soit sa longueur, vous avez forcément dû assister à des passages de flambeaux, au cours desquels un élément ancien, un détail du passé, se voyait modernisé. J’ai vu le ténébreux Passage du Havre hausmannien devenir une galerie marchande éclairée aux néons, l’Austin Mini se changer en une voiture de luxe surpuissante, et les policiers anglais risquent de ne pas garder longtemps leur coiffe légendaire… Bref, parmi les passages dont vous avez été témoins, lesquels vont ont peiné ? Réjoui ? T’en fais pas, Doc, il te reste le lugubrissime et fantastique passage Véro-Dodat… La fin annoncée des VHS me peine déjà. Car j’aime retrouver de vieux bouts d’émissions, de films ou de pubs qui ont marqué une époque sur une vieille vidéo. Offrez-moi donc un lecteur DVD pour essayer de me convertir, je n’ai rien contre.
Voilà, c’est en achevant ce mercredix² que je m’aperçois qu’entre le dernier et celui-ci, il n’y a eu qu’un post. Bidibi=feignasse.
Bidibi posted this at 12:59.
18 novembre 2002
Lagaffe nous gâte Le bonheur est dans la case
Fond sonore : Coldplay, "politik" (A rush of blood to the head, 2002) (final absolument grandiose) Je porte : des pompoms sur les oreilles Atmosphère : irréelle In the mood for : sleeping (I'm a workaholic)
Charles Dupuis, l'éditeur qui fit triompher le merveilleux André Franquin (dont les idées noires sont à mon sens le chef-d'oeuvre absolu), vient de mourir.
C'est dans un des albums de la maison Dupuis que se trouve ce qui fut longtemps pour moi l'image du bonheur le plus absolu. Toujours sous la plume du magicien Franquin.
Je vous en fais profiter ici... (non ce blog ne se transforme pas progressivement en une forme floue et mal cadrée de photolog, rassurez-vous, mais je manque de temps pour me remettre sérieusement à écrire... ça devrait être plus calme cette semaine ;o) )


(Pour un aperçu plus net de cette planche, voyez la page 27 du tome 11 de Gaston Lagaffe (Gaffes, bévues et boulettes))
Bidibi posted this at 20:52.
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