19 octobre 2002

 

Attention, hein, je vais me fâcher tout rouge
Ultimatum

Fond sonore : Je suis malaaaadeeeeeuuu
Je porte : pâle
Atmosphère :
microbienne
In the mood for : healing


Bon, Annelor, t'as intérêt à poster avant mercredi parce que sinon, euh, euh... euh... attention, ma vengeance sera terrible (j'ai conscience qu'en ce moment tu trembles de peur devant ton écran, hein !)

Un post ou la vie, yek, yek, yek !


Bidibi posted this at 15:29.


18 octobre 2002

 

21:37
Constat clinique

Fond sonore : The beatles, "Dear Prudence" (Blanc, 1967)
Je porte : ma couette sur le dos
Atmosphère :
microbienne
In the mood for : healing


J'ai froid aux pieds.


Bidibi posted this at 20:27.


17 octobre 2002

 

Identification
You're a mean one

Fond sonore : Manic Street Preachers, "You stole the sun from my heart" (This is my truth tell me yours, 1999) (j'ai réappris à utiliser mon lecteur CD classique en attendant de remédier aux maux de ma carte son)
Je porte : je suis glacée jusqu'aux os
Atmosphère : nocturne
In the mood for : blogging (ça se voit, non?)


Le docteur Tomorrow est un pousse-au-crime. Son dernier mercredix en atteste. Ne me suis-je pas répandue en insultes plus fleuries les unes que les autres contre mon meilleur ennemi pour répondre aux exigeances de son questionnaire diabolique?

Outre le péremptoire "Macintosh" (qui je vous rappelle fut longtemps pour moi la pire insulte au monde), j'ai comparé la personne qui m'agace le plus en ce moment à la créature qui chaque année depuis 1966 terrifie les petits enfants d'Outre-Atlantique, le bien-nommé Grinch, dont la mission divine est de voler l'esprit de Nowël (oui, je dis Nowël, moi, parce que ça me plaît).

Entre parenthèse, je n'aime pas prendre en grippe quelqu'un à ce point. Mais je suis un être humain, après tout (c'est un peu un leitmotiv, chez moi, z'avez remarqué?). Je considère qu'il est absolument malsain de vouloir aimer et être aimé de tous, car on finit par s'y perdre soi-même. Regardez Michel Drucker. Voilà un homme qui, depuis une quarantaine d'année, n'a jamais émis aucun jugement critique contre les chanteuses à poumon qu'il convie régulièrement dans ses émissions sirupeuses. Il aime tout le monde, et personne ne le hait vraiment (à part Gérard Miller, qui déteste tout le monde). Mais au final, que sait-on de l'homme Michel Drucker, si ce n'est qu'il aime le vélo, les chiens et que sa femme ne s'est pas coupé la frange depuis 1978? Rien. Existe-t-il vraiment? Je commence à en douter. Il est bel et bien vivant, fort bien conservé mais aucune des réflexions qui sort de sa bouche n'atteste de son existence en temps qu'être pensant. Si ça tombe, le Michel, c'est Einstein, il se tape un QI de 148 (comme moi d'après M6), mais nous n'en saurons jamais rien tant qu'il s'obstine à répandre tout cet amour autour de lui.

Parenthèse fermée. Donc, malgré mes efforts louables pour vivre de façon harmonieuse dans notre merveilleuse société, et malgré ma légendaire sociabilité, j'ai mes têtes. Il y a des gens avec lesquels il me sera à jamais impossible de communiquer. Pour revenir à notre pauvre ami B., qui a essuyé mes injures dans le mercredix de la semaine, ça n'a rien de vraiment personnel. Il ne m'a jamais rien fait, mais le fait est que ce personnage est odieux, tout simplement.

L'image du Grinch m'est venue immédiatement en pensant à cet être méprisable (du point de vue des Bidibis, qui combattent chaque jour contre l'invustice, voui l'invustice parce que c'est trop invuste, hein, Priscilla?). D'abord, il y a une ressemblance physique surprenante. On a beau me seriner qu'il s'agit d'un beau gosse, il ne me fait ni chaud ni froid (je suis très mauvaise, ce soir). Il a vraiment l'air mauvais et retors du grinch, en plus son manque d'hygiène capillaire et sa barbe-de-trois-jours-même-pas-sexy cadrent bien avec le personnage.

Mais depuis que j'ai associé ces deux créatures méprisables sur mon blog, je ne vois plus mon cher ami tel qu'il est, mais bel et bien sous l'apparence du Grinch. Mon cerveau malade superpose l'image du gnome maléfique sur B., même -et surtout- quand il m'adresse la parole. A tel point que je réprime de sains fous-rires qui me feraient définitivement passer pour une malade mentale aux yeux de mes contemporains. Voilà comment, au quotidien, j'arrive peu à peu à dédramatiser des situations qui par le passé m'auraient mise dans un état proche de l'Ohio.

Cela dit, j'ai toujours éprouvé une certaine tendresse pour le Grinch (dont je rêve de voir le cartoon de Chuck Jones). Peut-être que la personnalisation de B. en Grinch, être plus ridicule que malfaisant, va finir par me le faire apprécier.

Eloignez les petits enfants de l'écran... voici... LE GRINCH


Bidibi posted this at 23:53.

 

Bidibi's life original soundtrack
Douce obsession

Fond sonore : Genesis, "Supper's ready" (Foxtrot, 1972)
Je porte : mon édredon sur le dos (tant qu'à passer une soirée cocooning, autant faire les choses jusqu'au bout)
Atmosphère : irréelle
In the mood for : running so fast and far


J'évoquais dans mon post "Décalée", quelque part un peu plus bas, un monument musical de Genesis, "Supper's ready", qui est revenu frapper à la porte de ma mémoire ce week-end. Depuis le début de la semaine, cette mélodie ne me quitte plus. Quand je dis mélodie, c'est un bien grand mot car dans ce titre de 22 minutes et 58 secondes, il y en a plus d'une. Pour moi, l'acmé du morceau se situe à 5 minutes et 45 secondes du début, quand une délicate flûte traversière soutenue par une guitare cristalline reprend le thème du début. (si jai faux sur les instruments employés, n'hésitez pas à me corriger, j'ai soif de découvrir tous les mystères de ce bijou). Les premières mesures sont également d'une rare pureté.

Le "premier mouvement" de cette "symphonie rock" (n'ayons pas peur d'employer le terme "symphonie" ici) est de loin mon préféré. Il s'intitule "Lover's leap". Je ne puis me priver du plaisir de vous en livrer les paroles, en vous conseillant vivement d'utiliser tous les moyens, même les plus illégaux, pour vous procurer le bijou dans son intégrité. Mais laissons la parole à Peter Gabriel.

Lovers' Leap


Walking across the sitting-room, I turn the television off.
Sitting beside you, I look into your eyes.
As the sound of motor cars fades in the night time,
I swear I saw your face change, it didn't seem quite right.
And it's hello babe with your guardian eyes so blue
Hey my baby don't you know our love is true.

Coming closer with our eyes, a distance falls around our bodies.
Out in the garden, the moon seems very bright,
Six saintly shrouded men move across the lawn slowly.
The seventh walks in front with a cross held high in hand.
And it's hey babe your supper's waiting for you.
Hey my baby, don't you know our love is true.

I've been so far from here,
Far from your warm arms.
It's good to feel you again,
It's been a long long time.
Hasn't it?



PS : très étrange ; au moment précis où j'ai terminé ce post, il était 22:58 sur l'horloge (en avance) de mon ordinateur. 22'58, comme... douce, douce obsession !


Bidibi posted this at 22:46.

 

Youpi
Tout s'explique

Fond sonore : Popstars (il est urgentissime que je me procure une nouvelle carte son)
Je porte : rien (warf)
Atmosphère : nocturne
In the mood for : sleeping


La journée n'est pas complètement ruinée. Oui, parce que c'était clairement une journée de loose. J'ai été mauvaise sur toute la ligne, et mon formidable projet de soirée de ce soir est tombé à l'eau comme ça, 'plouf'.

Heureusement, il y a e-stat, mon nouveau compteur, qui me confirme que l'ancien déconne à plein tubes. Pas d'inquiétudes pour l'audience, donc, tout va pour le mieux. Mais attention, c'est pas une raison pour me snober, hein !




Bidibi posted this at 21:02.


16 octobre 2002

 

La consultation du docteur Tomorrow
Merrrrrrveilleux Mercredix

Fond sonore : 'Ca se discute" (il est urgent que je me procure une nouvelle carte son)
Je porte : un petit pull (c'est qu'il commence à faire frisquet)
Atmosphère : nocturne
In the mood for : sleeping


1/ Vous avez eu tort de vous payer la tête de Richelieu, la semaine dernière. Il a fait jouer ses appuis en Haut et en Bas, et pendant que de jeunes top models asiatiques accèdent à ses moindres désirs pour l'éternité, vous voilà projeté en Enfer ! Oui, l'Enfer. Dantesque, etc. Décrivez ce que vous voyez et ce qui vous arrive.
Facile : j'ai de nouveau douze ans, et l'enfer ressemble à la cour du collège.
Je pense en l'occurence que la meilleure descritption de l'enfer reste celle de Woody Allen dans "Deconstructing Harry".

2/ Existe-t-il une circonstance dans laquelle, avec le recul, vous vous êtes trouvé on ne peut plus prétentieux ? Si oui, laquelle ?
Je suis un être humain, après tout. Je me souviens avoir été imbuvable lors de l'oral d'entrée à mon école. Je m'entendais parler, ou tout au moins entendais-je parler une frimeuse de première qui mettait en avant la moindre de ses petites expériences professionnelles. Et je me disais "C'est qui cette crâneuse? Pour qui elle se prend? Mais faites-là taire !"
Le fait est que la frimeuse a eu le concours, mais c'est la jeune femme en proie à un manque profond de confiance en soi qui est entrée à l'école. Et ça se passe très bien. Comme quoi, on devrait laisser leur chance aux timides sans les obliger à se grimer en imbuvables frimeurs...

3/ Il est fort tard, et vous êtes encore au téléphone avec un ami. Avant de raccrocher, il vous dit " Au fait : tu vas mourir pendant ton sommeil ". Comment se passe la suite de votre nuit ?
Je m'endors paisiblement... car après tout, mourir dans son sommeil est devenu un luxe. Un "privilège" presque enviable que la médecine moderne refuse systématiquement.

4/ A partir de quel chiffre ou nombre commence la quantité, pour vous ?
Je préfère raisonner en terme de "foule", pour associer quelque chose de concret (l'être humain) à cette interrogation. Je pense que trois est un chiffre-seuil.

5/ Voyez-vous malgré tout des avantages à la monarchie, fût-elle constitutionnelle ?
Ca doperait un peu les ventes de Point de vue, non? Ca ferait peut-être un peu plus rêver. Mais bon, quand on voit les Orléans, franchement... Hum. Vive la République !

6/ Défoulez-vous ! Formulez une insulte à la personne qui vous énerve le plus au monde, en ce moment.
B. : Tu n'es qu'un fils à Papa, tu ressembles au Grinch, tu es tellement imbuvable qu'on en oublie ton hypothétique talent. Espèce de Macintosh !
(il faut préciser que mon frère -et mentor- FX, évoqué dans un post précédent, avait fait croire à la petite fille influençable que j'étais que "Macintosh" était la pire insulte qui existait au monde, avec "Larousse Classique". J'y ai cru aussi longtemps que le Dahu, c'est dire. Et je l'utilise encore quand je suis très très très très énervée contre quelqu'un !)

7/ Vous vous sentez fébrile, fiévreux, bref, malade. Impossible d'avoir la moindre activité dans un état pareil. La barbe ! Vous prenez votre température, et le thermomètre, goguenard, indique " 37°4 ". Parlez-nous un peu de votre réaction.
Je le secoue, je recommence. Il indique 37.2. Je le secoue, je recommence. Il indique 37. Je remets en cause Celsius, Fahranheit (j'ai un doute sur l'orthographe) et consors.
Je prétends être atteinte d'une forme de maladie très rare, et donc très grave, qui ne se manifeste pas par la fièvre.
Ou bien je fais comme quand j'étais petite : pour me faire porter pâle au collège, j'utilisais la technique d'Elliott dans "ET" : je collais le thermomètre contre l'ampoule de ma lampe de chevet. 40°C en dix secondes chrono !

8/ A quel âge pensez-vous avoir atteint votre " cerveau de croisière " ? Bien entendu, on en apprend tous les jours, mais… Sans parler de connaissances, existe-t-il un moment à partir duquel, de votre point de vue, votre système de pensées a été formé définitivement ?
Je ne pense pas encore avoir atteint ce rythme cérébral de croisière. Je ne suis pas capable de formuler des pensées posées, dénuées de toute passion. Je voudrais tellement me poser. La quête de la stabilité, c'est mon Graal personnel.

9/ Pourriez-vous définir les frontières entre diplomatie et hypocrisie, franchise et impolitesse ?
La diplomatie, c'est l'art de dire les choses sans blesser
L'hypocrisie, c'est l'art de blesser sans dire les choses.
La franchise c'est l'art de rendre les choses plus simples, en blessant à court terme pour rendre les choses plus saines à long terme.
L'impolitesse ne mérite pas le titre d'art. L'impolitesse n'est pas chose réfléchie. Elle est instinctive.
J'ai bon?

10/ Existe-t-il un mot qui, même dans la bouche du plus bel homme ou de la plus belle femme de la planète, selon vos goûts, vous les ferait mépriser sans retour possible ?
Comédon.

Combien je vous dois, docteur?




Bidibi posted this at 23:50.

 

Accident industriel (2)
No comment

Fond sonore : Alias (pas de musique aujoud'hui, ma carte son est officiellement décédée)
Je porte : une niusette très seyante
Atmosphère : fraîche
In the mood for : don't let me be misunderstood




Bidibi posted this at 22:34.


15 octobre 2002

 

Tears on my cheeks
Décalée

Fond sonore : Genesis, "Supper's ready" (Foxtrot, 1972)
Je porte : un regard rétrospectif et fragilisant
Atmosphère : trop réelle (besoin de rêver)
In the mood for : working (parce que malheureusement, il va falloir retourner bosser d'ici peu)


Flashback d'un week-end campagnard. Au volant de la Golf paternelle, l'autoradio branché sur Radio 21 (la meilleure radio du monde, je ne le répèterai jamais assez). Un pâle soleil dominical... soudain, la voix de Peter Gabriel, soulignée par une guitare miraculeuse, s'élève dans l'habitacle.

Le titre de la chanson, évoqué juste avant par l'animateur, ne me disait pourtant rien. Mais c'est sûr, cette mélodie m'a bercée un jour. Et je ne l'avais pas entendue depuis. 22 minutes, 58 secondes. Supper's ready. Genesis. Album : Foxtrot. Tout revient tout soudain.

La chambre de mes frères. Les Vynils soigneusement classés par Y. mais que FX mettait un point d'honneur à déranger. Le méticuleux et le passionné. Au milieu, le trublion. La petite qu'on n'attendait pas, mais qui est arrivée un jour, bien après les autres. Dans la chambre d'à côté, ma grande soeur, AL, boude. Il faut dire que j'eus le mauvais goût de lui ravir la place de petite dernière -et seule fille- de la fratrie, après huit ans de leadership incontesté. Il faut dire aussi qu'elle m'aime et qu'elle voudrait bien s'occuper de moi, mais je suis régulièrement kidnappée par FX.

J'ai cinq ans. Mon frère FX m'explique qu'il retournera à l'Eglise le jour où on y chantera "Let it be". Y. proteste. Il préfère de loin "Let it bleed". Beatles contre Stones, lutte fratricide? J'ai cinq ans, je commence à peine à lire et à écrire mais j'adore Pink Floyd, Peter Gabriel et David Bowie.

Je me souviens de tout, dans le détail. L'odeur de la chambre, la bibliothèque remplie de BD, les magazines de musique et de bagnole étalés par terre, les portes qui claquent alors que FX le matheux essaie de transmettre sa passion des sinus et des cosinus à AL qui préfère prendre la tangente, les silences d'Y, la cloche qui retentit à l'heure des repas (il faut bien ça pour fédérer quatre électrons libres autour de la tablée familiale). Supper's ready...

La photo en noir et blanc que j'ai sous les yeux en ce moment résume ces années-là : mes trois aînés, endimanchés, sagement accroupis, l'air (très) fatigué, et moi, ébouriffée, hilare, ravie de les avoir fait courir pendant la demi-heure qui a précédé le cliché. Les joues devaient être rouges. Le sourire ne me quitte jamais. Sur aucune de ces photos-là.

Je me souviens de tout, et je comprends mieux la suite des événements. 7 ans : mes frères sont déjà partis. FX ne rentre plus que pour les vacances. C'est un déchirement. J'attends fébrilement ses lettres. Y. est à Lille, mais c'est déjà trop loin. Reste AL, ma soeur adorée, si différente de moi et pourtant... je l'aime. 10 ans. Elle part à son tour. Les années collège commencent. Mon existence de fille unique aussi.

Difficile rupture. Le collège d'abord. L'incompréhension. Le décalage total. Mozart et les Beatles résonnent encore dans mes oreilles. On se moque de moi parce que je n'écoute pas Fun radio. Je préfère passer mes soirées avec Zégut sur RTL. Et me délecter des concerts live de Radio 21.

Années ingrates, où j'ai réussi à rester celle que je suis, malgré une parenthèse que je situe vers quinze ans où j'ai commencé à sombrer dans l'âge bête, sans laisser se finir ce travail d'abêtissement total. Bon Jovi dans les oreilles, Beverly Hills à la télé. Ca dure trois mois, pas plus. On a connu pire comme crise d'adolescence.

Il y a deux semaines, j'ai aidé ma mère à trier de vieilles photos. Je me suis revue à cette âge-là. J'ai été bouleversée de constater que, oui, j'étais jolie, en dépit de mon appareil dentaire (on est presque tous passés par là, non?) et ma frange que n'aurait pas reniée Paul McCartney dans les années 60. Passé une dizaine d'années, on se regarde avec objectivité. Comme si c'était une autre personne. Cette jeune fille là était fraîche, le regard gris mélancolique, et ce qui frappe d'emblée, c'est qu'elle ne sourit pas. C'est qu'elle ne sourit plus.

Oui, j'étais jolie, mais à cette époque-là, j'ai rencontré pour la première fois la violence symbolique, ce pouvoir terrible qu'ont les autres de vous convaincre que vous êtes la créature la plus laide, et pire, la plus insignifiante de la terre. Pourquoi moi? Sans doute parce que j'ai mis du temps à quitter l'enfance. Sans doute parce que j'étais une polarde de première, plus par angoisse que par volonté d'esbrouffer mes congénères. Sans doute parce que j'aimais en silence un garçon et que jamais je n'ai pu lui dire, par timidité, pendant qu'il enchaînait les conquêtes féminines. Et s'amusait de voir naître les larmes au coin de mes yeux. Triste enchaînement.

Je croyais à l'amitié pour toujours, mais j'ai connu la trahison et les bassesses. De cette époque je ne garde que deux ou trois vrais amis, (dont certains lisent ce blog, d'ailleurs, j'en profite pour leur passer le bonjour). Je croyais à l'amour, je n'ai rien vu de tel. Ou si peu. Tristes, tristes années d'adolescence.

Les années ont passé, je me suis réfugiée dans ma volonté de réussir et mes rêves. Décalée à jamais dans mon époque, coincée dans celle de mes frères et soeurs, nostalgique d'une époque que je n'ai jamais connue.

Ce que je suis aujourd'hui est un héritage de ce passé-là. Epanouie, heureuse, bien dans ma peau. Fière de ne jamais avoir renoncé à être telle que j'étais. Fière d'être décalée. Même si ce décalage-là passerait presque pour de la branchitude aujourd'hui. Je suis bien dans mon époque, mais je m'en réfère toujours au passé pour vaincre mes angoisses d'aujourd'hui. Je suis bien dans mon époque, mais le simple fait d'écouter "Supper's ready" me donne envie de pleurer. Car je suis toujours décalée. Et je ne sais pas si c'est un bien ou un mal.


Bidibi posted this at 13:48.

 

Coeur de cible
Accident industriel?

Fond sonore : David Bowie, "I took a trip a on a gemini Spaceship"
Je porte : je suis tout en parme aujourd'hui
Atmosphère : matinale
In the mood for : working

Il est assez inquiétant qu'avant même d'avoir posé un pied dans le PAF, j'en ai déjà acquis tous les défauts en dépit de toutes les mises en garde et les leçons de bienséance journalistique que nous nous voyons seriner à longueur de journée dans ma Press Academy.

Ainsi, j'avoue avoir un très vilain penchant : je surveille (d'un oeil) les statistiques de mon petit blog chéri. Les pics d'audience arrivent souvent quand je m'y attends le moins, dans ces périodes où je ne poste guère, alors que les crises arrivent quand je suis un peu plus prolixe. Vous avez dit bizarre? Comme c'est étrange.

Enfin l'essentiel, c'est que toi, ami lecteur qui fait partie de mon noyau dur, de mon coeur de cible, toi qui est une ménagère (ou un ménager) de moins de 50 ans adpete de mes bloggeries au point de venir me visiter quotidiennement, tu ne finisses pas par m'abandonner un jour. Car pour les Bidibis, il ne fait pas bon prêcher dans le désert...







Bidibi posted this at 11:33.


14 octobre 2002

 

19:32
Constat clinique

Fond sonore : Jude, "King of yesterday" (King of yesterday, 2001)
Je porte : ma tenue de yogi urbaine
Atmosphère : zen (ou presque)
In the mood for : sleeping


Ma prof de yoga me stresse.


Bidibi posted this at 19:32.


13 octobre 2002

 

Moi je l'aime bien
Bidibi dans le métro (2)

Fond sonore : The Beatles, "Rocky Racoon" (Blanc, 1968)
Je porte : des chaussettes avec des petites grenouilles sautillantes dessus (je développe une image extrêmement glamour de moi-même, ces temps-ci)
Atmosphère : glaciallllllleeeeee (clacclacclac)
In the mood for : dreaming


Aujourd'hui, dans le ventre de Paris...
- j'ai croisé le regard de Jeff Buckley dans un couloir de la station Saint-Lazare. Une autre résurrection...
- j'ai rencontré le sosie absolu de George Costanza gare du Nord. Petit chauve à lunettes, l'air teigneux, à tel point que je me suis retournée de nouveau pour bien m'assurer que Kramer ne le suivait pas. Mais les sosies de Kramer sont beaucoup plus rares. Cosmo is THE one.
- dans ma rame de métro, un type tout ce qu'il y a de plus normal s'est mis soudain à manger son sac plastique. Littéralement. Sans recracher. Je te vous jure.
... j'aime les histoires de métro... racontez-moi les vôtres...


Bidibi posted this at 19:51.

 

Shame on me
Telle est Bidibi

Fond sonore : The Beatles, "Everybody's got something to hide except me and my monkey" (Blanc, 1968)
Je porte : mes lunettes dont on ne dira jamais assez qu'elle ne me vont pas
Atmosphère : quasi-hivernale
In the mood for : déballer mon sac


Vous croyiez me connaître un tant soit peu, chers lecteurs, saisir quelques traits de ma personnalité au détour d'un post... Que nenni... Si je pense - et si je mets un point d'honneur à - vous offrir un portrait le plus fidèle possible de moi-même, je n'évoque que trop rarement mes défauts. Qui sont légion, comme les vôtres, d'ailleurs. Nobody's perfect, après tout.

J'ai donc décidé aujourd'hui de vous exposer, sans aucune retenue, tout ce qui dans mon être me fait parfois mourir de honte. Mais avoir honte, c'est le début d'une certaine forme de lucidité, non? Allez, je me lance, quitte à ce que vous me regardiez autrement après la lecture de ce post suicidaire ;o)

- je regarde souvent Star Academy d'un oeil. J'ai même mon petit préféré parmi les rescapés du château de Danmary-les-Lys. Et ma tête de turque.
- j'ai une telle phobie des toilettes sur rail qu'il m'arrive de retenir mes besoins naturels pendant plus de trois heures de trajet. Ce qui est arrivé aujourd'hui. Gloups.
- je ne comprends rien au RER C, à tel point que j'évite de le prendre de peur de ne plus jamais en trouver la sortie.
- je pleure tout le temps au cinéma. Total : je dois assumer les traces de rimmel sur mes joues dans le métro du retour. Quoi que Le pianiste m'a complètement démaquillée, pour le coup.
- j'ai été voir deux fois Spiderman (en V.O., ce qui m'excuse très partiellement)
- je suis une intégriste de la V.O., au point de gâcher le plaisir de mes contemporains sous-titrophobes.
- il m'arrive de prendre en grippe mon (ma) voisin(-e) dans le train ou le métro sans qu'aucune raison ne le justifie.
- quand je me retrouve seule dans une rame de métro (ce qui tout compte fait est assez rare), je ne puis m'empêcher de chanter à tue-tête, un air de préférence très rock'n'roll.
- bien qu'étant d'un naturel assez exigeant cinématographiquement parlant, je persiste à être irresistiblement attirée vers les bons gros navets où un héros un tant soit peu musclé sauve le monde d'une fatale destinée. Tout ça pour dire que j'ai envie d'aller voir xXx, en dépit des réserves que tout être suffisamment cultivé pourrait poser à un tel acte.
- en plus j'aime bien les films d'agents secrets, donc c'est obligé que j'aille perdre 6.50 euros pour aller voir cette daube cette semaine.
- je me rêve souvent en rock-star, et mon fantasme ultime serait d'avoir mon groupe à moi (je n'ai pas honte de le dire, mais si je sortais ça en société, on me rirait certainement au nez, car j'ai l'air très sage)
- il m'arrive parfois - par crises, je vous rassure - de développer un humour particulièrement scatologique.
- je suis une dragueuse absolument minable. Rien que d'y penser, je suis rouge de honte. Cela dit, je suis une grande séductrice (eh oui, à mon sens, ça n'a rien à voir)
STOP ! Je m'arrête là, car je suis à cours d'idées. Cela dit je pense trouver d'autres motifs à vouloir m'enterrer six pieds sous terre pour échapper aux railleries de mes congénères. en attendant, si vous voulez vous aussi vider votre sac, rendez-vous section commentaires !


Bidibi posted this at 19:35.

 

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Retour vers mes grains de sable...

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© Bidibi Jones-février 2003

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