22 août 2002

 

Réunion hebdomadaire des fnacooliques anonymes (voir plus bas)

Fond sonore : chut je suis censée bosser
Conditions climatiques : ciel tourmenté comme je les aime
Je porte : mon chignon d'executive woman
Humeur : agréable
Sentiment dominant : satisfaction


Un de mes grands plaisirs de fnacoolique est de laisser les critiques sur le site

Je ne peux pas m'empêcher. Sous couvert d'anonymat je me permets des petites fantaisies textuelles, des envolées lyriques que j'envie souvent aux rock-critics dont j'endosse pour un temps les habits tout en restant le plus sincère possible.

Tout ça pour vous dire que j'adore Philippe Manoeuvre, et que je pleure l'arrêt de son rock press club sur l'indispensable Jimmy.



Bidibi posted this at 16:24.


21 août 2002

 

Comment je me suis mis(e) à blogger (ou ma vie textuelle)

Fond sonore : Murray Head, "Say it ain't so" (tube mondial en son temps malencontreusement confondu avec une chanson d'amour et dont l'auteur est aujourd'hui condamné à donner de la voix dans une comédie musicale à deux balles. Quel gâchis...)
Je porte : mon jean fendu devant que même que personne n'a le même
Humeur : getting better
Sentiment dominant : cicatrisation


Voilà un post certes discriminant, puisqu'il ne concerne que nos amis les bloggeurs, dont je fais partie depuis deux mois déjà...
La curiosité me pique quand je lis les autres blogs : quel cheminement personnel vous a amené à vous livrer en patûre à des inconnus du jour au lendemain?

Anecdotes, petites histoires, je prends tout. Et si vous êtes sages, je vous dirai pourquoi je blogge, bien que je ne sois pas bien sûr de le savoir moi même !

Pour cette conférence au somment, rendez-vous section commentaires !


Bidibi posted this at 21:40.

 

Jeff forever

Fond sonore : encore et toujours... je n'en connais (décidément) pas la fin
Conditions climatiques : la fraîcheur vient frapper à ma fenêtre
Je porte : aux nues
Humeur : pareil que plus bas
Sentiments dominants : idem


Il y a une chanson de Jeff Buckley pour tous les moments de la vie...

This is our last goodbye
I hate to feel the love between us die
But it's over
Just hear this and then I'll go :
you gave me more to live for,
more than you'll ever know.

This is our last embrace,
must I dream and always see your face
Why can't we overcome this wall
Baby, maybe it is just because I didn't know you at all.

Kiss me, please,
Kiss me
But kiss me out of desire, babe, and not consolation
You know,
it makes me so angry 'cause I know that in time
I'll only make you cry, this is our last goodbye.

Did you say "no, this can't happen to me,"
and did you rush to the phone to call?
Was there a voice unkind in the back of your mind saying,
"maybe... you didn't know him at all."

Well, the bells out in the church tower chime
Burning clues into this heart of mine
Thinking so hard on her soft eyes and the memory
Of her sighs that, "it's over... it's over..."

Jeff Buckley, "Last Goodbye", Grace



Bidibi posted this at 21:26.

 

Chavirée

Fond sonore : Jeff Buckley, "Last goodbye" (Grace, 1994)
Conditions climatiques : oppressantes
Je porte : mon coeur en bandouillière
Humeur : solitaire
Sentiment dominant : regrets
La phrase du jour : "Dépêchons-nous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne" (Epicure)


Maudits non dits
Adieux polis
Regards contrits

Rencontres fortuites
Hasards gratuits
Bonheur en fuite

Sourires inespérés
Déclarations avortées
Amours contrariés

Quelques jours à peine
Pour tomber dans l'escarcelle

D'un improbable espoir
Sitôt enfui, un soir

Il est passé
Je l'ai croisé

C'est déjà ça...


Bidibi posted this at 21:12.

 

Bidibi Jones est allée voir pour vous... "Irène"

Fond sonore : la clim
Conditions climatiques : like a pissing cow
Je porte : les cheveux ondulés par la pluie
Humeur : caféinée
Sentiment dominant : impatiente


Hier soir, profitant de la fin du rythme effréné de ma radio (35 heures en trois jours) que j'ai quittée vendredi, je suis allée me faire une petite toile.

Le film que j'ai été voir été foncièrement sympathique : il s'agit d'"Irène", avec la non moins sympathique étoile montante Cécile de France (avec un nom pareil, l'avenir lui appartient).

A la vue de l'affiche et du "pitch", on aurait pu craindre une énième bridgetjoneserie. Ce qui n'est pas loin de la vérité. Mon propos n'est certes pas de crier au chef d'oeuvre, mais d'attirer votre attention sur ce petit film frais, léger et sans prétention.

Je me garde bien de tomber dans l'éternel travers "cette fille c'est exactement moi, elle vit les mêmes galères que moi, j'adôôôre". Que nenni, même si effectivement je pourrais aisément me reconnaître dans cette créature ébouriffée, gaffeuse et pitoyable dragueuse cachant un nature passionément romantique. Oui mais Irène a 30 ans, et j'espère qu'au cours des sept prochaines années (et demie) j'aurais évolué un chouilla vers un état plus enviable... je suis encore une esquisse, un brouillon de femme pas totalement endurcie, et encore en proie à de grandes espérances...

Non. Ce qui se dégage de ce petit film, c'est la drôlerie de son personnage principal, en proie en plein jour à des visions oniriques des plus réussies (il faut voir la scène où, "Unintended" de Muse à fond dans l'autoradio, elle voit des dizaines de mères avec landeau traverser la rue devant elle). Un as de pique qui se transforme facilement en dame de coeur pour d'improbables dragueurs en série.

On pense bien sûr à "Ally Mc Beal", et à toutes ces célibattantes qui envahissent nos écrans depuis quelques années.

Car soyons honnêtes : "Irène" est un film de filles. Avec un happy end pour filles. Une petite dose de fraîcheur qui vous revigore, et vous fait sortir du ciné le sourire béat. Et c'est déjà beaucoup.



Bidibi posted this at 15:13.


20 août 2002

 

Ambiance, ambiance, est-ce que j'ai une gueule d'ambiance?

Fond sonore : chut je suis au boulot
Conditions climatiques : moches
Je porte : un nouveau parfum, une nouvelle signature olfactive... Orange Tonic d'Azzaro après des mois de fidélité à Noa de Cacharel (d'ailleurs quelqu'un peut-il me confirmer que la musique de la pub est bien une version zen de "Song to the siren"?)
Humeur : intéractivisante
Sentiment dominant : je veux des vacances


Ce qui me plaît dans l'exercice bloggesque, plus que le nombrilisme dans lequel il m'arrive bien souvent de tomber (et je m'en excuse), c'est l'intéractivité de l'outil. Je cherche en ce moment des moyens de la développer un peu plus.

Et donc, puisque vous êtes nombreux à apprécier mon "ambiancisation" pré-postienne, je vous invite, section commentaire, à écrire la vôtre.

Tout ce que je vous demande mes très chers lecteurs, c'est de me dire comment vous vous sentez là comme maintenant à travers ce que vous écoutez, le temps qu'il fait, ce que vous portez, votre humeur et vos sentiments dominants. Voire même si vous êtes inspirés, quelle phrase vous vient en tête.

Vous verrez que c'est pas si facile que ça en a l'air...

PS : je constate avec effroi que pour le moment je suis la seule fnacoolique anonyme que porte cette planète !


Bidibi posted this at 10:11.


19 août 2002

 


Thérapie (musicale) de groupe

Fond sonore : attention c'est dit je laisse mon lecteur mP3 choisir... en direct live... ce sera donc... The Rolling Stones... "Gimme Shelter" (Let it bleed, 1969) (ce que j'aime bien chez mon lecteur mP3 c'est qu'il enchaîne ça avec le délicieusement mélancolique "Because" des Beatles, annihilant de fait la longue guéguerre Stones/Beatles...)
Conditions climatiques : rhâââ de l'eau
Je porte : ma nouvelle saharienne même s'il fait chaud, je l'aime trop, elle me donne un style fou et conséquemment je ne la quitte plus (je suis une faible femme, notez...)
Humeur : migraineuse
Sentiment dominant : pas ce soir, chéri...
La phrase du jour : "La musique est le plus cher de tous les bruits" (Théophile Gautier)


"Bonjour, je suis Bidibi Jones, et je suis fnacoolique depuis cinq ans...
Bonjour, Bidibi Jones !

Et depuis vendredi, je suis sobre...
CLAP CLAP CLAP !

Mais aujourd'hui, j'ai failli replonger...
Rhôôôôôôôô

J'ai été forte... je suis ressortie de la Fnac les mains vides...
Aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! CLAP CLAP CLAP !

Pour moi, l'enfer a commencé alors que j'étais toute jeune étudiante en prépa, promise à un brillant avenir... c'était à Lille, Grand'Place... mon regard s'est tourné vers la façade de la Voix du Nord comme s'il se tournait vers un avenir journalistique encore incertain à l'époque...
et là, juste au-dessous... quatre lettres... clairement détachées sur la façade de l'immeuble à pignons... F, N, A et C...

A l'époque, je n'écoutais que de la piquette musicale. J'avais pourtant bien commencé en m'abreuvant de Mozart et des Beatles toute mon enfance, puis telle une brebis égarée je m'étais écartée du droit chemin de la musique... j'ai même -oh, j'ai tellement honte de vous l'avouer mais après tout nous sommes entre nous...- j'ai même eu en ma possession un CD de Céline Dion...
Frisson d'horreur dans l'assistance

Tout ça c'était avant... A peine avais-je poussé les portes vitrées de la Fnac Grand'Place que je plongeais dans un monde nouveau, encore inconnu... un monde d'écrits, de notes, de partitions enchanteresses...
Silence rêveur dans le groupe

Tout était facile au début : je m'asseyais dans un rayon choisi à l'avance et parcourais quelques pages magiques ; puis je passais au rayon "musique" pour revêtir le casque magique qui dispensait les dernières nouveautés d'obscurs labels indépendants auxquels j'adhérai de suite...

Puis vint mon premier relevé de compte...
Tressaillement

J'étais à l'aube de cette prise de conscience de la terrible réalité : j'étais devenue... fnacoolique...
Un jour, j'en ai eu assez et j'ai décidé de déménager... pour oublier... à Presque-Paris... Erreur fatale : là-bas, si vous saviez... c'est plein de Fnacs... partout...
Cri d'horreur et évanouissement dans l'assistance

Alors je suis devenue exigeante : je ne voulais que de la bonne. Par exemple, j'ai toujours préféré la Fnac des Ternes à celle de Saint-Lazare, allez comprendre pourquoi... là-bas, croyez-moi, c'est l'horreur. Une fois le seuil franchi, vous êtes définitivement perdu.

Vous trouvez en deux temps trois mouvements le dernier volume d'une trilogie obscure que vous recherchiez depuis des lustres... des anthologies d'auteurs merveilleux comme s'il en pleuvait... et le PIRE : des inédits de Jeff Buckley, encore et toujours, quand vous croyez naïvement les posséder tous.
Submergé par l'émotion, un fnacoolique anonyme éclate en sanglots puis s'écrie : "JE VEUX Y ALLER ! LAISSEZ MOI PARTIR !!!"

Je profite de ce retour au bercail provisoire pour essayer de me seuvrer... je pensais que les dimensions humaines de la Fnac Grand'Place m'aideraient à oublier cette démesure... que nenni ! Car dans le plat pays qui est le mien, il faut compter avec l'influence néfaste d'un dealer peu scrupuleux... Radio 21 !
A ce nom, l'un des membres du groupe écarquille les yeux et psalmodie : "21 hot shots 21 hot shots 21 hot shots " (là, seuls les Belges peuvent comprendre...). Deux infirmiers tentent de calmer ses convulsions et finissent par l'évacuer...

Tous ces inédits... ces groupes venus du froid... ce talent distillé sur les ondes... un pousse-au-crime...

Voilà où j'en suis aujourd'hui... je m'appelle Bidibi Jones et je suis sobre depuis vendredi... mais pour combien de temps encore???"

Si comme Bidibi Jones vous êtes fnacoolique, venez sans crainte aux réunions des fnacooliques anonymes. Permanence assurée 24h/24, section commentaires. Discrétion garantie...(les furetdunordistes sont également bienvenus)



Bidibi posted this at 22:16.

 

Va chercher bonheur dans mon blog !

Fond sonore : Une rédaction (pas du tout) en ébullition (normal, j'ai changé de maison depuis vendredi)
Conditions cilmatiques : merveilleuses, d'autant que j'ai une vue enviable sur le ciel lillois
Je porte : un haut grenat
Humeur : ultimatumesque
Sentiment dominant : urgence


Face aux problèmes d'audience de mon petit bébé bloggesque, je me vois dans l'obligation de recourir aux grands moyens ! Vous l'aurez voulu !

Ce post a été lu le 19 janvier 1896 par Pablito Grobobàr, dans sa geole mexicaine.

Pablito a laissé dix commentaires. A la suite de quoi il a été immédiatement libéré. A sa sortie, il a rencontré une femme merveilleuse du nom de Chiquita Mitomania. Ils vécurent longtemps et eurent beaucoup d'enfants.

Le compagnon de cellule de Pablito, Rigolar Mentout, a choisi de ne pas laisser de commentaires à ce post. Il est mort lapidé par les tenants de cette geole fasciste (avant l'heure), tandis que sa femme a attrapé dans des conditions encore obscures la petite vérole. Dix ans plus tard, son fils a été écrasé par le TGV Paris-Lille (super en avance pour le coup). Le nom de Mentout a à jamais été sali par cette non-réponse au post de l'écume de mes jours.

Maintenant, c'est à vous de décider : si vous répondez à ce post dans les dix secondes à venir, il vous arrivera bonheur et chance comme à Pablito Grobobàr. Mais si vous choisissez de passer outre, il pourrait vous arriver malheur, comme à Rigolar Mentout.


Bidibi posted this at 15:45.

 

Les liens de l'écume

L'écume des blogs

Résidence secondaire

The naked truth

L'écume d'hier :

Retour vers mes grains de sable...

Le côté obscur de l'écume :

L'Ecume de mes fours

© Bidibi Jones-février 2003

© AnnelOr-hôte et Maître Yoda de l'html





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